«Les capacités de l'Europe à accueillir de nouvelles vagues de réfugiés, sans oublier les migrants clandestins, sont proches de leurs limites», a assuré Donald Tusk lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à l'occasion du sommet du G20 de Hangzhou, en Chine.
«Nous devons être réalistes et pragmatiques», a expliqué le président du Conseil européen, ajoutant : «Le problème, ce ne sont pas seulement les réfugiés provenant de pays en guerre comme la Syrie. Nous parlons de 60 à 70 millions de personnes déplacées dans le monde, un phénomène qui se produit aussi ici en Asie.»
«Seul un effort à l'échelle mondiale sera en mesure de générer des résultats», a plaidé Donald Tusk, appelant les membres du G20, y compris la Chine, deuxième économie mondiale, à prendre leur part de responsabilité dans cette crise.
L'UE est divisée sur la question de l'accueil des réfugiés, un an après la décision allemande d'ouvrir ses portes aux migrants. De nombreux Etats européens, notamment en Europe de l'Est, estiment qu'avec cette décision, la chancelière Angela Merkel a créé un appel d'air migratoire auquel l'Europe n'est pas en mesure de répondre.