Un match de football sans arbitre ouvrirait logiquement la voie à toutes sortes de dérives. Mais l'Etat islamique a tout prévu pour remplacer les arbitres, rapporte le quotidien britannique The Independent.
Ainsi, une formule de compensations a été mise en place pour les joueurs blessés en se référant au système dit de Qisas (loi du Talion), c'est à dire de justice rétributive édictée en vertu de la charia. Un joueur qui s'estime victime d'un quelconque abus ou d'une faute peut ainsi demander réparation, ou se faire justice lui-même.
Le rapport paradoxal au football de Daesh
Le fait que l'Etat islamique décide subitement d'éliminer les arbitres mais de maintenir les matches de football reste surprenant.
Par le passé, l'organisation terroriste s'en est pris à plusieurs reprises à des joueurs ou à des fans de la discipline, allant jusqu'à déclarer que le football n'était pas islamique.
En mai dernier, 28 personnes ont péri dans deux attentats espacés de quelques jours en Irak contre deux clubs de supporters du Real Madrid. A Raqqa, le 10 juillet dernier, cinq membres d'un club de foot local ont également été exécutés car soi-disant «leur sport n'était pas compatible avec les valeurs de l'Islam».
Le football fait partie d'une longue liste de loisirs interdits par l'Etat islamique. Fumer, danser, écouter de la musique ou encore regarder des chaines de télévision étrangères est désormais interdit sous peine de châtiment, pouvant aller de la flagellation à la mise à mort.