Alors que sa cote de popularité baisse (une perte de six points en trois semaines, selon le sondage du Washington Post-ABC News), la candidate démocrate a sorti un joker. Devant les militaires de la Légion américaine dans l’Ohio, elle s’est lancée dans un discours sur «l’exceptionnalité» des Etats-Unis dans l’histoire mondiale.
S’inspirant de grands présidents américains, Hillary Clinton a vanté plusieurs fois les Etats-Unis, les qualifiant de «dernier et meilleur espoir de la Terre», comme l’avait fait Abraham Lincoln, de «cité qui brille sur la colline», comme l’avait dit Ronald Reagan, et de pays «formidable, généreux et compatissant», pour reprendre les termes de JFK.
«Nous sommes la nation indispensable du monde. […] Nous sommes un pays exceptionnel, champion inégalé de la liberté et de la paix, porté par la force de ses valeurs et de ses rêves. […] Les peuples du monde nous regardent et nous suivent. C'est une lourde responsabilité. Les décisions que nous prenons, ou que ne prenons pas, affectent des millions de vies. L'Amérique doit montrer le chemin. La question est de savoir comment», a-t-elle affirmé.
«Aucun autre pays n'a des alliés tels que les nôtres. Ils partagent leurs renseignements, fournissent des points d'appui à nos forces et se battent à nos côtés. […] Les Etats-Unis resteront la force dominante dans le monde en faveur de la liberté, de la paix et de la dignité», a-t-elle lancé, afin d'exhorter les troupes américaines.
Dans le même discours, Hillary Clinton a noté que tout le monde ne saluait pas l’exceptionnalité des Etats-Unis, et notamment Vladimir Poutine.
«Si vous êtes en Russie, vous ne voulez pas entendre que les Etats-Unis sont exceptionnels. [Mais] même si vous ne voulez pas l'entendre, cela ne signifie pas que ce n’est pas vrai .[…] Aucune autre pays dans le monde n’a des alliés comme les nôtres. La Russie et la Chine n’ont rien», a-t-elle précisé.
La personnalité de Vladimir Poutine revient très fréquemment dans les discours de Hillary Clinton. Ces seuls deux mois, le président russe a été mentionné dans pas moins de dix discours de la candidate démocrate.