«Il y a des ingérences étrangères multiples, d'abord en France (ndlr: l'ancienne puissance coloniale)», a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse au siège de Gabon Télévision.
Le ministre, par ailleurs porte-parole du président-candidat Ali Bongo Ondimba, réagissait à une déclaration de l'avocat français de Jean Ping, rival de Bongo et qui revendique la victoire à la présidentielle de samedi.
«Si Ali Bongo est déclaré vainqueur, en dépit des estimations, Jean Ping saisira la Cour constitutionnelle. Si des fraudes sont découvertes, tous les recours seront lancés», a déclaré à Paris cet avocat français, Eric Moutet, mettant en doute l'indépendance de la Cour constitutionnelle.
«Me Moutet tente de se rendre complice d'une volonté de déstabilisation de notre démocratie», a commenté M. Bilie-by-Nze.
Le ministre a dénoncé les «papis racketteurs de la Françafrique» en citant deux autres avocats français, William Bourdon et Robert Bourgi, et l'écrivain Pierre Péan, qui a lancé la polémique sur les origines d'Ali Bongo, reprise par l'opposition.
Il a rappelé que le «Gabon est un pays souverain» en réaction au communiqué du Parti socialiste français de dimanche: «Voilà plus d'un demi-siècle que la famille Bongo gouverne le Gabon. Une alternance serait signe de bonne santé démocratique et un exemple», disait le texte.
Bilie-By-Nze a par ailleurs accusé Mamady Diané, «conseiller du président de la République de Côte d'Ivoire" Alassane Ouattara, de comploter avec Jean Ping pour «faire démissionner des membres de la commission électorale (Cénap) par corruption».
Cette même Cénap doit se réunir pour centraliser les résultats de l'élection présidentielle à un tour où la victoire est d'ores et déjà revendiquée par les deux camps. Cette réunion pourrait durer plusieurs heures, selon des sources proches de la commission.