International

«Il y a pire que le burkini» : des internautes dénoncent un double standard avec le facekini chinois

De nombreux internautes ont tourné en dérision les arrêtés anti-burkinis prononcés par certaines municipalités de France, rappelant qu’en Chine, de nombreux vacanciers arborent le facekini sans pour autant susciter la polémique.

Alors que le bras de fer législatif sur le burkini suit son cours en France, plusieurs utilisateurs des réseaux sociaux se sont demandés comment réagiraient les autorités locales face à un afflux de touristes chinois vêtus de facekinis.

Ce masque facial, qui couvre la totalité du visage à l’exception des yeux, du nez et de la bouche, est en effet apparu sur le marché chinois dès 2006, devenant au fil des années un véritable best-seller.

Malgré son apparence effrayante, le facekini permet en effet aux Chinois qui le portent de profiter du soleil sans bronzer et d’éviter les piqûres de méduses.

Habitués à voir ce masque sur les côtes de leurs pays, certains ont ainsi du mal à comprendre l'interdiction du burkini qui sévit sur certaines plages françaises.

C’est notamment le cas d’un employé du Quotidien du Peuple, journal officiel du parti communiste, qui a critiqué les arrêtés français, sur le réseau social chinois Weibo.

«Des policiers armés ont forcé, en France, une musulmane à retirer son maillot de bain pudique. Où sont les droits de l’homme ?», a écrit le journaliste, dont les propos ont été rapportés par le quotidien américain The New York Times.

Sur Twitter aussi, plusieurs utilisateurs ont fait la comparaison entre burkini et facekini, pointant du doigt une nouvelle illustration concrète du principe dit du «deux poids deux mesures».

Alors que plusieurs municipalités françaises comme Nice ou Cannes ont décidé d’interdire le port du burkini sur leur territoire, le Conseil d’Etat a récemment invalidé l’arrêté pris dans ce sens par la ville de Villeneuve-Loubet.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a pour sa part été dans le même sens, estimant que ces interdictions locales constituent une «atteinte grave et illégale aux libertés fondamentales».

Lire aussi : Le tribunal administratif de Nice suspend à son tour l'arrêté anti-burkini de la ville de Cannes