Dans un document décrivant son programme électoral pour les élections législatives de mars 2017, le Parti de la Liberté, connu sous son acronyme néerlandais PVV, a déclaré que toutes les mosquées et écoles islamiques devraient fermer et le Coran interdit.
Le Parti de la Liberté a également promis de fermer les frontières, interdire la venue de réfugiés en provenance de pays musulmans, fermer les centres d'asile et empêcher les femmes musulmanes de porter le voile en public.
Geert Wilders, qui doit prochainement être jugé pour incitation à la haine raciale, a également déclaré qu'il fera tout son possible pour organiser un référendum sur la sortie des Pays-Bas de l'Union européenne.
Les sondages d'opinion ont pendant des mois donné le parti de Geert Wilders au dessus des partis de la coalition actuelle du Parti travailliste et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie, dirigé par le Premier ministre Mark Rutte.
De récents sondages ont prédit une flambée des soutiens au PVV, indiquant que ce dernier pourrait gagner jusqu'à 38 sièges (sur 150) au parlement néerlandais. En août, un sondage Ipsos avait évoqué la possibilité que le PVV recueille 28 sièges, en sus des 12 dont il dispose déjà.
L'annonce de ce projet de l'extrême-droite néerlandaise a été faite alors que la crise des réfugiés a conduit à un débat houleux sur la question. Par ailleurs, les attaques contre les centres de réfugiés ont augmenté de façon alarmante.
Le sentiment anti-réfugiés d'une partie de la population des Pays-Bas a influencé les élections régionales et nationales à travers l'Europe au cours des dernières années.
Les organisations internationales et les groupes de défense des droits de l'Homme ont exprimé des inquiétudes quant à l'augmentation du nombre d'incendies criminels contre des centres d'hébergement de migrants.
L'Europe est confrontée à un afflux sans précédent de réfugiés, dont la plupart fuient les zones de conflit en Afrique et au Moyen-Orient, en particulier la Syrie.