«Ces sites, dont les réseaux sociaux Twitter, Facebook et Youtube», sont devenus le principal vecteur de propagande et sont des plateformes de recrutement pour le terrorisme», déplore la commission. Des plateformes qui sont le «poumon vital de Daesh», selon le député travailliste Keith Vaz, un des membre de la commission parlementaire britannique qui vient de publier un rapport sur la question.
«Ces sociétés énormes, avec des revenus qui se comptent en milliards et milliards de dollars, ont parfaitement conscience de ne pas s'attaquer vraiment à cette menace», accuse le député, ajoutant que les géants des réseaux sociaux se réfugient derrière leur statut «supranational». Dans ses conclusions, le rapport prône par ailleurs la constitution d'une force de lutte «cybernétique», avec des moyens que les députés veulent de la même ampleur que le dispositif militaire américain de «Guerre des étoiles» des années 1980.
La commission parlementaire britannique a aussi appelé les réseaux sociaux à publier, quatre fois par an, leurs statistiques de suppression de comptes. Ces derniers ont toutefois affirmé intensifier la lutte contre l'apologie du terrorisme et la propagande. La semaine dernière, Twitter a annoncé le blocage de 235 000 comptes pour un total de 360 000 depuis la mi-2015.
Les règles d'utilisation de Twitter interdisent déjà l'incitation au racisme et les appels à la violence. Le géant avait affiché en février dernier son intention d'intensifier la lutte. «Les suspensions sont en hausse de 80% comparé à l'an dernier, avec des pics de suspensions suivant immédiatement les attaques terroristes», avait ainsi annoncé Twitter dans un message publié sur son blog le 18 août dernier.
Le réseau social dit avoir renforcé les équipes chargées d'examiner les contenus signalés d'une part et amélioré ses algorithmes de détection. Mais, selon Twitter, il n'y pas d'«algorithme magique».
En savoir plus : En 2016, le nombre des Britanniques qui ont rejoint Daesh a déjà dépassé 850