L’ONG basée à Londres Action on Armed Violence (AOAV) a examiné les contrats conclus par le ministère américain de la Défense sur les 14 dernières années, documentant ainsi les ventes d’armes légères (moins de 30 millimètres de calibre), de munitions et d’accessoires, telles que des lunettes de tir ou des trépieds. Le rapport détaille le grand nombre d’armes fournies par les Etats-Unis dans les zones de combat mais bien peu d’informations concernant les destinataires de ces équipements de guerre.
«Nos découvertes suscitent des inquiétudes quant à la transparence du ministère de la Défense et sa responsabilité», a déclaré Iain Overton, le directeur des investigations d’AOAV.
Les bases de données des contrats du Pentagone ont non seulement enregistré que 3% des quelque 1,45 millions d’armes légères envoyées en Irak et Afghanistan au cours de dernières années, mais le gouvernement américain a aussi reconnu de ne pas être au courant de qui détient aujourd’hui ces armes, a révélé Iain Overton.
Une équipe de chercheurs d’AOAV a passé plus d’un an en à examiner chaque contrat publié par le Pentagone entre le 11 septembre 2001 et le 10 septembre 2015, a indiqué l’organisation dont la mission est «la recherche et le plaidoyer afin de réduire l’impact de la violence armée globale».
Ils ont découvert que 137 des 412 contrats publiés, soit le tiers d’entre eux, contenaient des erreurs ou des approximations. Près d’un million d’armes légères ont été envoyées en Irak et un demi-million d’autres en Afghanistan. Ces armes sont des fusils d’assaut et des snipers, des pistolets, des mitrailleuses et autres armes à feu. Mais sur l’ensemble des publications du ministère de la Défense, seules 19 602 de ces armes ont été enregistrées, ce qui représente 1% du nombre total.