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«Vous pouvez battre Washington !» : l'appui de Farage aux partisans de Trump

L'ancien fer de lance de la campagne en faveur du Brexit est sorti de sa retraite politique pour motiver les troupes du candidat républicain à la Maison Blanche – sans toutefois appeler ouvertement à voter pour ce dernier.

C'est un soutien étranger de taille dont a bénéficié, mercredi 24 août, la campagne de Donald Trump : lors d'un meeting à Jackson, dans le Mississippi, l'ex-leader du parti souverainiste britannique UKIP, Nigel Farage, a encouragé les partisans du candidat républicain à la présidentielle américaine dans leur lutte contre «l'establishment», qu'incarnerait sa rivale démocrate.

«Si les gens ordinaires sont prêts à se lever et à se battre pour ce en quoi ils croient, nous pouvons vaincre les grandes banques», a lancé le Britannique sous les applaudissements, avant d'ajouter : «Vous pouvez battre les sondeurs, vous pouvez battre les commentateurs, et vous pouvez battre Washington !».

L'ancienne figure de proue des défenseurs du Brexit a tracé à de nombreuses reprises des parallèles entre ces derniers et les partisans de Trump, tous «laissés pour compte par l'actuel corporatisme international».

Des individus qui, selon l'orateur, veulent «reprendre le contrôle de leurs frontières» et «reconquérir leur fierté», de part et d'autre de l'Atlantique. Or, a-t-il souligné, la mobilisation électorale de ces populations oubliées des élites s'est soldée en Grande-Bretagne par leur victoire, en juin dernier, à l'occasion du référendum pour la sortie de l'Union Européenne.

Charges contre Obama et Clinton

S'il n'a jamais mentionné le nom de «Trump» durant son intervention, Nigel Farage a vertement critiqué le président Barack Obama et celle qui prétend à sa succession, Hillary Clinton.

Obama «nous a parlé avec condescendance», a rappelé avec indignation l'ex-chef du Ukip, en référence aux remarques anti-Brexit prononcées par le chef d'Etat américain lors d'une conférence de presse au Royaume-Uni en avril.

Quant à son opinion sur Clinton, le Britannique s'est fait assez peu ambigu : «si j'étais citoyen américain, je ne voterais pas pour Hillary Clinton, même si vous me payiez. En fait, je ne voterais pas pour Hillary Clinton même si elle me payait». Des propos qui ont valu à son auteur l'acclamation bruyante du public ainsi que les félicitations du «Donald», qui l'a rejoint sur scène à l'issu de son discours.

Ces derniers mois, le champion de la droite américaine avait lui-même donné un coup de pouce au flamboyant Britannique, en soutenant ouvertement le camp pro-Brexit.

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