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La Défense russe dément être à l'origine des frappes aériennes sur Alep

Le ministère russe de la Défense a démenti les informations diffusées par des médias étrangers prêtant aux forces russes les frappes aériennes qui ont eu lieu sur la ville syrienne d'Alep, le soir du 17 août.

«Nous avons souligné à plusieurs reprises que les forces militaires aériennes russes en Syrie n'opéraient jamais au dessus des zones habitées. D'autant plus que les médias occidentaux évoquent le quartier Al-Kvaterdzhi de la ville d'Alep, qui est justement adjacent aux deux couloirs humanitaires récemment ouverts par la Russie pour l'évacuation sécurisée de la population locale», a déclaré aux journalistes le représentant officiel du ministère russe de la Défense, le major-général Igor Konachenkov. 

Enjeu majeur de la guerre qui ravage la Syrie depuis plus de cinq ans, la ville d'Alep est divisée en quartiers rebelles à l'est et quartiers loyalistes à l'ouest.  

L'Est de la deuxième ville de Syrie est connu pour être un bastion de groupuscules «rebelles» tels que Jaysh al-Islam, le Front al-Nosra ou Anhar al-Sham.

Le 15 août, les terroristes ont tenté de percer les positions de l'armée gouvernementale dans le nord-ouest et au sud-ouest de la ville encerclée. Sans succès.

Les groupuscule se livrent à des activités terroristes, mais restent soutenus par Washington qui y voit un allié contre Daesh et un appui dans son bras de fer avec le gouvernement syrien du président Bachar el-Assad. Les forces russes, qui appuient les forces loyalistes, combattent pour leur part ces groupuscules en bombardant régulièrement leurs positions.

Pour venir en aide aux population civiles d'Alep, otages des combats qui se déroulent dans la ville, le 29 juillet, le centre russe pour la réconciliation, en coopération avec les autorités syriennes, a ouvert trois corridors humanitaires. Un quatrième corridor est également réservé aux combattants rebelles qui souhaitent se rendre. 

Par ailleurs, Bachar el-Assad a récemment fait la promesse que les rebelles qui rendront les armes seront amnistiés et pourront retourner à la vie civile au bout de trois mois.

Pourtant, si certains combattants rebelles ont commencé à se rendre, les groupuscules sont loin d'être d'accord avec l'évacuation des populations civiles et exécutent froidement tous ceux qui tentent d'emprunter les couloirs humanitaires.

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