Il y a eu le mur de Berlin et le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie. Voilà désormais un autre mur potentiel au Maghreb.
Selon le site marocain Yabiladi qui cite une source anonyme algérienne, l'objectif de ce mur serait de «consolider certains ouvrages dissuasifs contre la contrebande et la guerre massive que nous livre ce pays [le Maroc] en matière de drogue».
Le mystère et les informations contradictoires planent sur ce projet. Si Bladi, un autre site d'information marocain évoque ainsi une initiative marocaine et non pas algérienne, et parle de «clôtures» plutôt que d'un mur en béton, Yabiladi fournit quant à lui des photos, qui confirmeraient la thèse selon laquelle le mur serait en béton, et serait l'œuvre d'Alger. La mise en oeuvre aurait déjà commencé et les grues s’activeraient depuis quelques jours pour élever ce fameux mur. Le béton aurait été préféré à l'acier en raison du peu de place nécessaire pour creuser un fossé.
Selon le média en ligne marocain, cette construction pourrait avoir un impact sur les migrations, puisqu'il pourrait priver de nombreux Marocains travaillant clandestinement en Algérie de traverser oued Kiss, entre la localité algérienne de Boukanoune et la ville marocaine d’Ahfir et donc de rentrer chez eux à l’occasion des fêtes religieuses.
Surrenchère de constructions frontalières
Yabiladi souligne que la course au renforcement des frontières entre le Maroc et l'Algérie n'est pas nouvelle, rappelant qu'en juillet 2013 l’armée algérienne avait creusé des tranchées le long de sa frontière avec le Maroc sur 700 km.
En avril 2014, le Maroc commençait pour sa part la construction d’une clôture intelligente équipée de détecteurs électroniques sur 140 kilomètres. En août de la même année, l'Algérie annonçait son intention d’ériger une clôture grillagée...