«Il n'y a pas de burkini pour le moment au Touquet, mais je ne veux pas que mes services soient pris au dépourvu si jamais nous étions touchés par ce phénomène», a déclaré le maire de cette cité balnéaire huppée, confirmant une information du quotidien Aujourd'hui en France.
L'arrêté doit être pris dans la semaine : «Je vais envoyer un message à tous ceux qui seraient tentés de venir au Touquet avec ce type de tenue vestimentaire pour leur dire qu'ils ne seront pas bien reçus», a-t-il ajouté.
«Il faut lutter avec détermination et fermeté contre le prosélytisme religieux. Les élus de la République doivent être fermes concernant certains comportements qui sont en contradiction avec nos valeurs et nos principes», a poursuivi le député du Pas-de-Calais.
Selon lui, cette initiative répondrait également à des raisons de sécurité : «Ca n'aurait pas de sens d'armer des CRS sur la plage et d'autoriser des personnes à y venir le visage caché», explique le député, même si le burkini couvre tout le corps sauf le visage.
Pour Juliette Bernard, élue de l'opposition divers-droite au Touquet, l'arrêté est ridicule. «On n'a jamais vu un burkini sur la plage du Touquet, c'est un coup de communication politique pour faire comme ses copains Les Républicains. Attiser les rancœurs de certains dans la société actuelle ne sert à rien», a-t-elle affirmé, jointe par l'AFP.
Lundi 15 août, c'est le maire socialiste de Sisco, en Corse, Ange-Pierre Vivoni (PS), qui a pris un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune, après les violents incidents survenus samedi.