Les relations supposées privilégiées de Donald Trump avec le Kremlin font l’objet de tous les fantasmes aux Etats-Unis. La dernière polémique en date a de quoi faire sourire. Ivanka Trump, fille du milliardaire, a publié un cliché le 14 août sur le réseau social Instagram alors qu’elle prenait du bon temps à Dubrovnik, en Croatie. Jusqu’ici rien d’étonnant. C’est la femme qui l’accompagne sur la photo qui a attiré l'attention des médias américains. Il s’agit de Wendi Deng Murdoch, ex-épouse de Rupert Murdoch, milliardaire australo-américain et propriétaire d'une multitude de médias.
Récemment, US Weekly prétendait que cette dernière flirtait avec... Vladimir Poutine. Une «information», que même le magazine People s’est abstenu de relayer dans son édition du 14 août.
Bien que ces allégations aient été démenties par Wendi Deng Murdoch dans Vogue en juillet dernier, plusieurs médias américains, dont CNBC, n’ont pas hésité à parler de «spéculations» relancées sur les liens qu'entretiendraient Donald Trump et les autorités russes.
Une amitié de longue date
Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’Ivanka s’affiche avec celle qu’elle considère comme «une femme remarquable» et «une de ces amies qui vous incite à travailler dur, être meilleure et rire plus fort».
Le Daily Mail rapporte que les deux copines se fréquentent depuis des années. Selon le quotidien britannique, Ivanka Trump accompagnait déjà Wendi Murdoch en 2011 lors d'un voyage en Jordanie. Elles avaient alors rencontré la reine Rania.
Un détail qui n’a pas été rapporté par le site Occupy Democrats, connu pour sa position très hostile à Donald Trump. Le site n’a pas hésité à parler de rencontre entre «la fille de Donald Trump et la petite amie du dictateur russe Vladimir Poutine». Il semble qu'aux Etats-Unis, certains n’envisagent pas l’option de la simple amitié.
Une habitude outre-Atlantique
Cette tentative d’une partie de la presse américaine de relier le candidat républicain au président russe est loin d’être inédite. Le 15 août, le New-York Times a prétendu qu’un des alliés de Vladimir Poutine en Ukraine avait viré plus de 12 millions de dollars à Paul Manafort, actuel directeur de campagne de Donald Trump. Le tout entre 2007 et 2012.
L'intéressé a nié en bloc. Dans un communiqué, il a qualifié ces accusations de «stupides et absurdes», ajoutant qu’elles étaient sans fondement.
Les déclarations de Donald Trump sont scrutées à la loupe pour y trouver le moindre indice de ses supposés liens avec la Russie. En juillet, le milliardaire, lui, ironisait sur l’affaire des courriels classifiés échangés par Hillary Clinton sur sa boîte mail personnelle, ce qui est illégal aux Etats-Unis.
«Russie, si tu m’écoutes, j’espère que tu seras capable de trouver les 30 000 e-mails qui manquent. Je pense que tu seras probablement louée par notre presse», avait déclaré Donald Trump. S’en était suivie une volée de critiques sur la supposée russophilie du magnat de l’immobilier. Plusieurs utilisateurs avaient cependant relevé le côté sarcastique du commentaire.
Mais le départ de la légende trouve sa source dans un tweet datant de 2013. A l’époque, la géopolitique était bien loin. Il s’agissait du concours de Miss Univers, organisé par… Donald Trump. L’événement devait prendre place à Moscou en novembre. Le milliardaire se demandait alors si le président russe ferait le déplacement et s’il deviendrait «son nouveau meilleur ami». Humour ou appel du pied ? Aux Etats-Unis, chacun a choisi son camp.