Le premier vice-président du Comité paralympique russe, Pavel Rojkov, a dépose lundi 15 août un appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), afin de contester la décision du Comité international paralympique (CIP) d'exclure l'ensemble des athlètes handicapés russes des Jeux paralympiques de Rio, qui se dérouleront en octobre.
D'après le communiqué du Comité paralympique russe, la décision du TAS concernant la participation de la Russie à l'événement sportif est attendue d'ici au 22 août.
Les autorités russes s'étaient engagées à faire appel devant le TAS dès l'annonce, lundi 8 août, de la suspension de leur équipe paralympique.
La décision du CIP avait en outre suscité la réaction publique du ministre du Sport Vitali Moutko, pour qui celle-ci «dépasse l'entendement», et du président du Comité paralympique de Russie, Vladimir Lukin, qui l'avait qualifié «d'atteinte grave aux droits de l'Homme».
Une exclusion basée sur un rapport contesté
L'exclusion décidée par le CIP fait suite à la publication du rapport du juriste canadien Richard McLaren pour le compte de l'Agence mondiale antidopage (AMA), selon lequel la Russie aurait mis en place un vaste système de dopage de ses athlètes entre 2012 et 2015.
Les conclusions de ce document se fondent notamment sur le témoignage de l'ancien chef du laboratoire anti-dopage de Moscou, Grigori Rodchenkov, qui a fui aux Etats-Unis peu après que le scandale n'eut éclaté. Celui-ci a notamment avancé, sans apporter de preuves, que des dizaines d’athlètes russes avaient été impliqués dans un programme gouvernemental de dopage lors des Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi.
Les accusations de l'AMA avaient été contestées en novembre 2015 par le ministre des Sports russe Vitali Moutko, peu après leur annonce. «Les conclusions de la commission reposent sur des informations non vérifiées provenant de sources douteuses. Ce sont des calomnies» avait déclaré le responsable russe, avant d'ajouter : «Nous avons mis en place une organisation indépendante antidopage selon les normes de l'Agence mondiale antidopage et avec le concours de l'Organisation norvégienne antidopage, qu'on nous a recommandée.»