«Comme vous le voyez, les élections présidentielles américaines sont en train devenir une farce, une grosse performance politique où les électeurs sont loin de jouer le premier rôle. Tout est réglé dans les coulisses, comme ce fut le cas avec Bernie Sanders», a écrit le pirate sur son blog, ajoutant : «Je me demande ce qui est arrivé à la véritable démocratie, à l'égalité des chances, ces choses qui nous sont chères aux Etats-Unis.»
«Les médias traditionnels produisent des tonnes de propagande et cachent la vraie substance derrière elle. Mais je crois que les gens ont le droit de savoir ce qui se passe à l'intérieur du processus électoral», a-t-il estimé, avant d'ajouter : «Pour faire court, voici quelques documents du comité de campagne démocrate provenant de leur serveurs. Servez vous.»
Un des documents publiés par le hacker énumère les numéros de téléphone portable et adresses e-mail de chaque démocrate siégeant à la Chambre des représentants.
Le pirate a également affiché trois fichiers avec des mots de passe utilisés pour accéder à des abonnements divers et d'autres fichiers du comité de campagne démocrate.
«Par ailleurs, le degré de complexité des mots de passe laisse beaucoup à désirer», a précisé le pirate informatique, précisant que certains membres utilisent comme mot de passe des mots tels «Welcome» [bienvenue] ou «Democrat» pour accéder à des documents officiels.
Même si j'étais une bonne soeur catholique, le DNC dirait que je suis un ours russe
Les responsables du parti, comme Washington, ont accusé le gouvernement russe d'être derrière le piratage, et des responsables anonymes au sein de l'administration Obama ont déclaré cette semaine qu'ils envisageaient de nouvelles sanctions contre Moscou en guise de représailles, a rapporté le Wall Street Journal.
«Même si j'étais une bonne sœur catholique, le DNC dirait que je suis un ours russe», avait-il déjà écrit le 30 juin dernier à propos du piratage des serveurs de la Convention nationale démocrate (DNC). «Au début, cela m'ennuyait, j'étais un peu déçu à vrai dire. Et puis je me suis rendu compte qu'en fait, ils n'avaient rien d'autre à dire. Il n'y a pas d'autre façon de démontrer leur incompétence et leur échec. C'est tellement plus facile pour eux d'accuser les services secrets d'un pays étranger», a-t-il ironisé.
«Ils ne peuvent rien prouver ! Tout ce que j'entends n'est que du bla-bla-bla, des théories non fondées et des suppositions», a-t-il ajouté.
Guccifer 2.0 a par ailleurs précisé que c'était lui qui était à l'origine de la publication par WikiLeaks d'autres documents de la DNC en juillet dernier. Là aussi, c'est Moscou qui avait été accusée du piratage.
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