«L’Iran, la Russie et la Turquie doivent coopérer ensemble», a indiqué le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Mohammad Javad Zarif, de passage à Ankara le 12 août, pour rencontrer son homologue turc, Mevlut Cavusoglu.
Il invitait de la sorte la Turquie à rejoindre l'alliance existant entre Damas, Moscou et Téhéran, qui ont uni leurs forces dans le cadre de la lutte contre Daesh en Syrie.
Ankara, de son côté, fait pour le moment partie de la coalition arabo-occidentale, menée par les Etats-Unis, qui lutte contre l'organisation terroriste sans avoir obtenur préalablement l'aval de Damas.
Le ministre iranien a invité à surmonter parl le dialogue les différences qui subsistent entre les positions turques et iraniennes.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, vexé du manque de soutien conféré par l’Occident à la suite du putsch raté, avait lui aussi appelé à cette union avec Moscou, allant jusqu’à déclarer à l’agence de presse russe TASS : «La crise syrienne ne sera résolue que si nous coopérons avec la Russie.» Dans la foulée, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une rencontre entre les services spéciaux russes et turcs.
Pourtant, le 12 août, le ministre turc de la Défense Fikri Isik a indiqué, au cours d’une interview sur la chaîne de télévision Habertürk, que la Turquie maintiendrait son engagement au sein de la coalition arabo-occidentale menée par les Etats-Unis contre le groupe terroriste Daesh en Syrie et en Irak, malgré la purge qui a eu lieu dans l'armée.
Ankara, qui possède le second effectif militaire le plus important des pays membres de l’OTAN, a révoqué des milliers de soldats et environ 40% de ses généraux après la tentative avortée de coup d’Etat menée dans la nuit du 15 au 16 juillet.