Selon les sources du site américain BuzzFeed, l'ancien grand patron de Twitter aurait demandé à ses employés de censurer des commentaires durant la session #AskPOTUS [Demandez au président des Etats-Unis] de mai 2015. Ainsi, un algorithme a été créé par l'entreprise afin de bannir des milliers de messages par défaut en rentrant différents exemples de tweets injurieux envers Barack Obama.
En plus de ce dispositif, une équipe partenaire aurait en outre censuré des messages manuellement, affirmant que l'algorithme de filtrage était inefficace. Deux sources ont affirmé que la décision de modérer la session avait été prise sans consulter les cadres de l'entreprise, de crainte qu'ils ne s'y opposent. Cela n'aurait pas empêché de mettre en colère certains employés, qui suivaient à la lettre la politique de liberté d'expression prônée par Twitter.
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Lors de ses premières années d'existence, Twitter avait garanti son attachement inconditionnel à la liberté d'expression, affirmant qu'à l'exception des «tweets illégaux et des spams» la compagnie ne «supprimait pas de messages sur la base de leur contenu».
Un mois après la session de questions-réponses avec Barack Obama, Dick Costolo a démissionné de son poste au sein de Twitter. Dans un entretien donné au Guardian après sa démission, celui-ci avait affirmé qu'il estimait que les lois étaient «une menace pour la liberté d'expression».