International

TTIP : des activistes ayant piraté un panneau publicitaire dans le collimateur de la justice belge

Des militants altermondialistes belges avaient piraté un écran publicitaire pour faire passer un message contre le traité transatlantique de libre-échange. L'enquête est en cours et a déjà valu à un élu écologiste d'être perquisitionné.

Hugo Périlleux Sanchez, un conseiller communal écologiste de Watermael-Boitsfort (région de Bruxelles), a été arrêté à son domicile le 2 août et tout son matériel (ordinateur, téléphone, appareil photo...) a été saisi par les services de police. Interrogé par le service fédéral chargé de la lutte contre la cybercriminalité pendant de longues heures, il a finalement été relâché sans avoir fait la moindre déclaration concernant le hack du panneau publicitaire de la place de Brouckère dans la capitale belge.

Le 10 juillet dernier, des militants opposés au traité de libre-échange transatlantique avaient piraté un panneau publicitaire diffusant un spot de Coca-Cola pour y faire passer des messages contestant le TTIP, cet accord de libre-échange transatlantique. Les slogans «No more negociations, No more free trade deals, It's time for action» [Plus de négociations, plus d'accords de libre-échange, il est temps de passer à l'action] étaient projetés sur l'écran, avant que la ville n'interrompe l'alimentation électrique du panneau.

Le collectif Ecran de fumée, qui a revendiqué l'action, a fait savoir qu'il était la cible d'une plainte au civil et au pénal, avant de lancer un appel aux dons pour financer les frais de justice liés à ces procédures. «Nous assumons cette action qui était légitime, pertinente et nécessaire face à ce géant Coca-Cola qui pousse pour le TTIP», a confié Panneauramix, porte-parole du collectif.

Lire aussi : TAFTA : les révélations de Greenpeace confirment les craintes des opposants au traité

Le traité de libre-échange transatlantique suscite de nombreuses inquiétudes en Europe, où l'on déplore notamment le caractère opaque des négociations entre la Commission européenne et les Etats-Unis, ainsi que les risques sanitaires et environnementaux liés à la dégradation de la qualité des produits et des pratiques qui pourraient découler de la conclusion et de la mise en oeuvre de ce traité.

Lire aussi : Manuel Valls l’assure : «Il ne peut pas y avoir d'accord de traité transatlantique»