Les citoyens turcs ont manifesté en nombre leur soutien au pouvoir turc, dimanche 7 août, à Istanbul. Le rassemblent monstre se voulait le point d'orgue de la série de mobilisations populaires pro-gouvernementales qui a suivi le coup d’Etat raté d'une partie de l'armée, dans la nuit du 15 au 16 juillet.
La mobilisation avait également pour vocation de rendre hommage aux 179 civils et aux 63 militaires et policiers loyalistes tués lors de la tentative de putsch.
L'esplanade de Yenikapi au bord de la mer de Marmara, où avait lieu la manifestation, était littéralement noyée sous les drapeaux rouges du pays.
D'après la presse turque, deux millions de drapeaux et un million et demi de casquettes ont été réalisés pour l’occasion.
En outre, la mairie d'Istanbul a mobilisé de manière exceptionnelle 200 bateaux afin de relier les deux rives de la ville, traversée par le Bosphore.
Une partie conséquente des manifestants était composée de défenseurs du président Recep Tayyip Erdogan, critiqué à l'étranger pour la vaste opération de purge qu'il a mise en place, depuis le coup d'Etat avorté, dans de nombreux secteurs de la société.
L'effigie du chef d'Etat était brandie par un certain nombre de ses supporters dans la foule.
Le président turc s'est exprimé devant les trois millions de citoyens rassemblés, et a notamment évoqué le rétablissement de la peine de mort. «Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté», a-t-il lancé devant des partisans qui scandaient «peine de mort !».
Le mouvement populaire, toutefois, n'a pas été monopolisé par le dirigeant du pays, issu du parti islamo-conservateur AKP. Le leader du parti d'opposition nationaliste MHP (Parti de l'action nationale), notamment, a lui aussi eu l'occasion de livrer un discours à la foule.