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«Si on se perd à Bruxelles, il faut parfois courir pour rester en vie», raconte un ministre hongrois

Le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, a fait part à un site magyar de sa mauvaise expérience vécue dans la capitale belge rapporte Le Soir. S'il ne précise pas les détails de sa mésaventure, il semble l'avoir associée à l'immigration.

«Si on se perd à Bruxelles, en se trompant de seulement deux rues […] il faut parfois courir pour rester en vie. Ce n’est pas une exagération, j’ai été dans cette situation». Non, Peter Szijjarto ne parle pas de Bagdad mais bien de la capitale de l'Union européenne. 

Dans une interview accordée au site hongrois Index, le ministre est revenu sur une mésaventure qui lui serait arrivée alors qu’il faisait un jogging dans la ville, lors d’une de ses visites en septembre 2014.

Le ministre n’en dit pas plus, mais ses propos semblent établir un lien entre le sentiment d'insécurité que lui a inspiré Bruxelles et l'immigration.

«J’ai fait une erreur et j’ai commencé à courir dans la mauvaise direction. La migration n’était pas ce qu’elle est maintenant, mais dorénavant j’apprécie beaucoup mieux notre politique migratoire», ironise-t-il.

Sous l'impulsion de Viktor Orban, le chef du gouvernement, la Hongrie a adopté une politique très dure à l’égard des réfugiés, qu'il n'a pas hésité à comparer à un «poison». En automne dernier, le gouvernement faisait ériger une clôture de barbelés aux frontières serbe et croate et considère depuis comme délinquant tout migrant qui tente de la franchir. 

Afin de ne pas se laisser imposer un quota de migrants par l'UE, la Hongrie organisera le 2 octobre prochain un référendum au sujet du plan européen de répartition des réfugiés entre les différents pays membres de l'UE .