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Pour le Premier ministre hongrois, l'immigration est un «poison» dont son pays «n'a pas besoin»

Viktor Orban n'a pas mâché ses mots contre les migrants lors d'une conférence de presse. Accusant les réfugiés de constituer une menace pour la sécurité de l'Europe et de la Hongrie, il se refuse à l'idée que son pays les accueille.

«Pour nous l'immigration n'est pas une solution mais un problème...ce n'est pas un remède, mais un poison dont on n'a pas besoin et qu'on ne nous fera pas avaler» a martelé le Premier ministre lors d'une conférence de presse à Budapest avec le chancelier autrichien Christian Kern.   

Ajoutant que son pays n'avait pas besoin et ne voulait pas même «d'un seul migrant», il a expliqué que c'était la raison pour laquelle il n'y avait, selon lui, «pas besoin d'une politique européenne commune sur l'immigration». «Quiconque a besoin de migrants peut les prendre, nous nous n'avons pas besoin de migrants, donc ne nous les imposez pas» a-t-il ajouté. 

Avec la présidentielle américaine en ligne de mire et son potentiel impact sur l'Europe et la Hongrie, le Premier ministre hongrois, séduit par le discours de Donald Trump prononcé lors de la convention républicaine de Cleveland jeudi 21 juillet, estime par ailleurs que le discours sécuritaire de Donald Trump est la «meilleure option» pour l’Europe face au terrorisme. Pour Viktor Orban, «chaque migrant pose en effet un problème de sécurité publique et représente un risque terroriste».

La Hongrie, située sur la route migratoire partant de Grèce, a vu transiter 400 000 migrants en 2015. Quelque 199 000 demandes d’asile y ont été déposées l’année dernière et le pays en a accepté 264.

Début juillet, Viktor Orban a annoncé que son pays organiserait le 2 octobre un référendum sur le plan européen de répartition des réfugiés dans les pays membres de l’UE.