Le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, a fait savoir dans un communiqué que les autorités burundaises refusaient la proposition des Nations unies de déployer des hommes en armes pour tenter de ramener le calme dans le pays, arguant que le fait d’envoyer des forces étrangères sans consultation préalable des autorités violait la souveraineté du pays.
Il a par ailleurs précisé que l’armée avait la situation bien en main.
Pourtant, le Burundi est en proie à de nombreux troubles depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 qu’il comptait briguer un troisième mandat, qu’il a depuis obtenu. Des protestations, violemment réprimées, s’en sont suivies.
Depuis, 500 personnes sont mortes dans des combats et 270 000 autres ont choisi l’exil, selon les données des Nations unies.
Le 29 juillet, le Conseil de sécurité de l’ONU avait voté, sur la base d’une proposition française, le déploiement d’une force de 228 agents de police au Burundi. Le gouvernement avait fait savoir qu’il n’en accepterait pas plus de 50.
Auparavant, le Burundi avait déjà rejeté une proposition de l’Union africaine qui souhaitait déployer 5 000 soldats de maintien de la paix sur le territoire burundais.