La résolution a été adoptée le 29 juillet, autorisant le déploiement de quelque 228 officiers de police dans la capitale Bujumbura et dans le reste du Burundi pour une durée d’un an, renouvelable.
Le texte appelle le Secrétaire général de l’organisation, Ban Ki-moon, à s’assurer du «déploiement progressif» de la force afin que celle-ci empêche les violations des droits de l’Homme au Burundi.
«C’est un acte fort de diplomatie préventive», s’est réjoui l’ambassadeur de la France au Conseil de Sécurité François Delattre.
De son côté, le gouvernement burundais avait pourtant fait savoir qu’il n’accepterait pas plus de 50 policiers d’une éventuelle force de l’ONU.
Outre 11 votes favorables, la Chine, le Venezuela, l’Egypte et l’Angola se sont tous les quatre abstenus de donner leur voix, assurant qu’il fallait d’abord s’assurer du consentement des autorités burundaises avant de déployer la force.
Le Burundi est plongé dans le chaos depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé, en avril 2015, son intention de concourir à un troisième mandat, qu’il a finalement remporté.
Depuis lors, plus de 500 personnes ont été tuées, un rapport de l’ONU blâmant la police burundaise et d’autres milices liées au parti au pouvoir. 270 000 autres ont fui le pays.