Selon le Wall Street Journal, l'énorme quantité de billets de banque envoyée en Iran par les autorités américaines à l'aide d'un avion banalisé représente la première partie du paiement de l'amende de 1,7 milliard de dollars, confirmée par la cour internationale de la Haye, infligée aux Etats-Unis pour n'avoir pas honoré un contrat d'armement en 1979 signé avant la chute du Shah d'Iran Reza Pahlavi.
L'administration Obama a pourtant été accusée d'avoir payé pour le retour de ses citoyens détenus en Iran par des personnalités du parti républicain, telles que le sénateur Tom Cotton d'Arizona et l'ancien candidat à la primaire du parti, Marco Rubio. Le candidat à l'élection présidentielle Donald Trump a lui pointé sur Twitter la responsabilité de «l'incompétente secrétaire d'Etat Hillary Clinton» dans cette affaire.
Mais le gouvernement a réfuté ces accusations par la voix du porte-parole du département d'Etat John Kirby, qui a affirmé que «il s'agissait de deux négociations séparées, conduites par deux équipes différentes».
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Néanmoins, des responsables américains ont admis que Téhéran souhaitait que le versement se fasse après la libération des Américains, dont le reporter du Washington Post Jason Rezaian, afin de pouvoir montrer au peuple iranien qu'ils n'avaient pas été relâchés sans contrepartie.
L'argent a été versé en euros et dans d'autres monnaies obtenues auprès des banques centrales des Pays-Bas et de Suisse, pour respecter la loi américaine qui interdit les transactions avec l'Iran en dollars.
Cette opération semble toutefois entourée de zones d'ombres. En effet, deux citoyens à la double nationalité irano-américaine ont été arrêtés par les Gardiens de la Révolution islamique après le versement de l'argent.