Des images ont émergé sur les réseaux sociaux dans la nuit du 1er au 2 août montrant un camion brûlé, sur une rocade menant au port de Calais après que des réfugiés ont enflammé de l'essence versée sur la route.
L'incident s'est produit au cours d'une nuit de violences dans «la jungle». Selon l'association «les Calaisiens en colère», certains migrants ont également dressé des barricades de pneus afin de bloquer les camions se rendant vers le Royaume-Uni et dans lesquels ils ont tenté de monter.
Cependant, le conducteur du véhicule serait finalement hors de danger. En revanche, un routier belge a rapporté avoir été menacé avec une tronçonneuse alors qu'il tentait de rejoindre le port.
Son patron, sous couvert d'anonymat, a supplié les autorités : «S'il vous plaît, faîtes quelque chose, il va y avoir des morts. Nos chauffeurs sont menacés tous les soirs.»
Chris Yarsley, président de l'association des transporteurs de FRET, a dénoncé la situation chaotique du port de Calais : «Ces pilotes essayent juste de continuer à faire leur travail. Ils transportent leur marchandise vers le Royaume-Uni en étant obligé de traverser le port de Calais, le plus dangereux du pays. Ce genre d'attaques est inacceptable, les autorités doivent tout mettre en oeuvre pour protéger les routiers.»
La «jungle» de Calais, après avoir été partiellement démontée, accueille aujourd'hui près de 7 000 réfugiés.
Le récent vote du Royaume-Uni en faveur du Brexit visant à quitter l'Union européenne, a poussé de plus en plus de migrants à tenter le tout pour le tout afin d'essayer de traverser la Manche par n'importe quel moyen, avant le renforcement des mesures de contrôles à la frontière.