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Venezuela : le Conseil national électoral donne un premier feu vert au référendum anti-Maduro

Sur fond de crise économique, le Conseil national électoral (CNE) du Venezuela a donné son feu vert au projet de référendum, porté depuis plusieurs mois par l'opposition que le président Nicolas Maduro accuse d'être financée par les Etats-Unis.

L'autorisation du CNE survient après la confirmation fin juin par 400 000 signataires, soit environ 2% des électeurs inscrits, de leur volonté de tenir un référendum.

C'est la première grande étape vers l’organisation d’un référendum visant à destituer le président Nicolas Maduro, élu en 2013.

Une seconde phase, dont la date n'est pas connue, devra avoir lieu et au cours de laquelle quatre millions de signatures, soit 20% des citoyens inscrits sur les listes électorales, devront être récoltées afin que le référendum soit effectivement organisé.

Dans ce cas, le successeur du dirigeant socialiste Hugo Chavez pourra être destitué si le «oui» dépasse son score de l’élection présidentielle de 2013 qu’il avait remportée avec 7,5 millions de voix.

A l'origine de cette initiative se trouve l'opposition, qui accuse le président vénézuélien d'être responsable de la crise économique qui frappe de plein fouet le pays, en proie aux pénuries et à l'inflation.

De son côté, Nicolas Maduro, ancien chauffeur de bus et ministre des Affaires étrangères sous Chavez, pointe du doigt la chute des prix du pétrole, principale ressource du pays, et la «guerre économique» menée par ses opposants, qu’il accuse d’être pilotés par Washington.

Le 30 juin, le gouvernement vénézuélien a annoncé l'arrestation d'un citoyen américain, Joshua Anthony Holt, soupçonné d'avoir organisé des violences dans des quartiers populaires pour déstabiliser le pouvoir du président Nicolas Maduro.

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