Au moins 600 personnes, dont le maire d'Ottawa Jim Watson, ainsi que d'autres politiciens locaux se sont rendus le 29 juillet aux funérailles musulmanes de Abdirahman Abdi. La plus grande mosquée de la capitale canadienne s'est très vite vue submergée, les fidèles et participants aux funérailles étant obligés de déborder sur la rue.
Le maire Jim Watson s'était retrouvé sous le feu des critiques plus tôt dans la semaine, accusé de n'avoir fait sa déclaration que deux jours après le décès de Abdirahman Abdi, le 24 juillet.
Des témoins ont déclaré aux médias locaux que l'homme âgé de 37 ans avait été tabassé par des policiers, appelés sur les lieux d'un tapage. Une vidéo prise par un témoin a montré Abdirahman Abdi la chemise ensanglantée, couché au sol sur le ventre, les mains menottées derrière le dos et le pantalon tiré vers le bas avant l'arrivée des ambulanciers.
La famille d'Abdirahman Abdi a déclaré que l'homme était une personne «extrêmement gentille et dévouée qui ne méritait en aucun cas de mourir». «Nous avons tous beaucoup de questions, mais nous essayons d'être patients», ont déclaré les proches de la victimes, ajoutant qu'une expertise avait été lancée pour déterminer si la race aurait pu être un facteur dans le décès de l'homme.
Le chef de la police d'Ottawa Charles Bordeleau , qui ne s'est pas rendu aux funérailles, a déclaré le 29 juillet que les agents impliqués dans la mort de l'homme avaient été impliqués dans un «certain nombre d'incidents» avant la mort de Abdirahman Abdi.
La mort de l'homme fait écho à plusieurs événements survenus aux Etats-Unis, où une série de décès d’Afro-américains ont provoqué la polémique après des allégations de brutalités policières et de préjugés raciaux.