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Joue-la comme Trump : un politicien danois propose d’interdire l’immigration musulmane

Soren Espersen, membre du Parti du peuple danois, a appelé dans d’une tribune polémique publié dans le quotidien Berlingske à bannir l’immigration musulmane jusqu’à ce que le Danemark soit en mesure de lutter contre l’islamisme radical.

On connaissait la proposition de Donald Trump d’interdire l’immigration musulmane «jusqu’à ce qu’on comprenne ce qu’il se passe !» Une idée semblable émerge désormais au Danemark. Dans une tribune publiée par le plus vieux quotidien du pays, Berlingske, Soren Espersen, membre influent du Parti du peuple danois a émis une suggestion qui fait polémique dans le royaume : bannir toute entrée de musulmans sur le territoire en attendant que le pays soit capable de lutter efficacement contre l’extrémisme islamique.

L’homme est un habitué des polémiques. Récemment, il a été très critiqué pour son utilisation du mot «nègre». Au sein de la classe politique danoise, il fait souvent office de cible. Ane Halsboe-Jorgensen, membre du parti Social-démocrate, a vivement réagi à cette proposition : «C’est une erreur totale. On voit que, malheureusement, certaines personnes capables d’attaques aussi violentes et monstrueuses peuvent très bien venir d’Occident.»

Anders Samuelsen, leader du parti de l’Alliance libérale, pourtant dans une coalition avec le parti de Soren Espersen, a, lui aussi, fustigé ces déclarations. «Non, non et non ! Nous ne devons pas mélanger les questions des réfugiés, de la religion et de l’immigration», a-t-il écrit sur Facebook. Avant de rajouter que la proposition de Soren Espersen était «irrationnelle».

Ses collègues en défense

Martin Henriksen, son collègue au Parti du peuple danois, est venu à sa rescousse. Pour lui, cette proposition ne devrait susciter aucune controverse. Elle est dans la droite ligne du parti depuis 2010.

«Je m’attends à ce que le Parti du peuple danois reçoive un torrent d’outrages et de condamnations. C’est la manière habituelle de faire des autres partis. Dans le futur, ils s’apercevront peut-être que nous avons raison», a-t-il déclaré.