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Le Pentagone va enquêter sur les victimes civiles des bombardements de la coalition en Syrie

L'armée américaine a récolté suffisamment d'informations pour lancer une enquête sur la mort de civils dans des bombardements de la coalition en Syrie, qui ont été condamnés par des organisations de défense des droits de l'homme.

L'enquête concerne des bombardements de la coalition le 19 juillet près de Minbej, où la coalition arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis et leurs alliés mène une bataille acharnée pour reprendre la ville aux djihadistes.

Se basant sur des informations internes et externes en sa possession, des choses «vues lors des combats et sur les réseaux sociaux», le Pentagone a déduit que «les éléments étaient suffisamment crédibles pour ouvrir une enquête officielle», a déclaré le porte-parole de la coalition contre Daesh le 27 juillet. Mais «cela va prendre un certain temps» avant que l'enquête n'aboutisse à des conclusions, a-t-il prévenu.

Après ce bombardement, Amnesty International avait exhorté la coalition à «redoubler d'effort pour empêcher la mort de civils et à enquêter sur de possibles violations du droit humanitaire international».

La coalition n'a reconnu officiellement pour l'instant que quelques dizaines de victimes civiles pour ses frappes en Irak et en Syrie, mais des ONG estiment qu'en réalité le bilan est bien supérieur. L'ONG Airwars basée à Londres estime ainsi que les quelque 14 000 bombardements de la coalition depuis août 2014 ont tué au moins 1 513 civils.

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Après les frappes du 19 juillet, le principal groupe d'opposition syrien avait appelé la coalition à suspendre ses bombardements.

Des frappes mortelles de la coalition risquent de «pousser davantage» les Syriens «vers le désespoir», et représenteraient «un moyen de recrutement» pour les groupes extrémistes comme l'EI, avait dénoncé Anas al-Abdé, président de la Coalition de l'opposition syrienne.

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