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Belgique : 20 demandeurs d’asile signalés pour radicalisation

Le renforcement des contrôles auprès des réfugiés en Belgique a permis de repérer 20 individus au profil dangereux. Les individus radicalisés sont originaires de sept pays différents et on compte six mineurs parmi eux.

La Belgique a passé la vitesse supérieure dans le domaine de la surveillance des profils à risque chez les réfugiés. Depuis le mois de mars, pas moins de 20 personnes ont été signalées pour radicalisation selon des informations de Sudpresse, de De Morgen et de Het Laatste Nieuws rapportées le 27 juillet. Huit Afghans, quatre Irakiens, trois Russes, deux Palestiniens, un Syrien, un Kosovar et un Chinois sont particulièrement dans le viseur des autorités.

La majorité de ces profils à risque sont ceux d'individus arrivés seuls en Belgique. C’est notamment le cas de neuf adultes et de cinq mineurs. Les six autres personnes présentant un danger ont fait le voyage en famille. On compte un mineur parmi eux. Aucune femme n’a été signalée.

Certains sont en liberté

«Leurs dossiers ont été transmis au parquet et au Commissariat général aux réfugiés», explique Theo Francken, secrétaire d’Etat à la migration.

Parmi les 20 demandeurs d’asile repérés, certains sont d’ores et déjà en prison ou en centre fermé. Une partie demeure en liberté mais sous surveillance.

Cette nouvelle intervient dans un pays déjà aux prises avec les problèmes liés à l’extrémisme. Selon les derniers chiffres de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM) publiés en juillet, 457 Belges sont à un moment ou un autre partis combattre en Syrie ou en Irak, ou ont souhaité le faire. Cela constitue l'un des plus gros contingents de djihadistes en provenance d’Europe.

Récemment, le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, a annoncé que le Belgique allait établir «un cadre légal pour la surveillance des suspects de terrorisme et de personnes en voie de radicalisation». Le pays est toujours en alerte de niveau 3 concernant le risque terroriste.