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La Belgique va renforcer davantage sa surveillance sur fond de menace terroriste

La Belgique va établir «un cadre légal pour la surveillance des suspects de terrorisme et de personnes en voie de radicalisation», a annoncé le ministre de l'Intérieur Jan Jambon, alors que le pays est toujours au niveau 3 de risque terroriste.

Jan Jambon de l'Alliance Néo-Flamande (N-VA) à avait déjà évoqué ces mesures le 20 juillet à l’issue du Conseil des ministres où plusieurs décisions ont été prises en matière de sécurité. Parmi ces dernières, la possibilité pour les policiers de se servir de caméras non visibles pour surveiller les suspects même en l’absence d’enquête judiciaire.

 

Selon Jan Jambon, le renfort de ces caméras devrait rendre plus efficaces les missions de surveillance «qui nécessitent déjà des moyens humains très importants».

Par ailleurs, les agents de la police belge pourraient bientôt être équipée de «bodycams, des caméras qui seront placées sur le corps et enregistreront leurs faits et gestes au cours des interventions. Cela permettra de garantir une plus grande sécurité aux agents qui doivent souvent mener de difficiles missions, selon le ministre.

 

Le gouvernement belge a également approuvé le 20 juillet, en deuxième lecture, un projet de loi visant à optimiser les méthodes particulières de renseignement (dites MPR) utilisées par la Sûreté de l’Etat et le Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS - les renseignements militaires), comme l'explique La Libre.

Selon le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V), ce projet répond aux problèmes opérationnels rencontrés par les deux services, sans toucher aux garanties prévues pour protéger les droits fondamentaux des citoyens. 

Ainsi, la Sûreté de l’Etat pourra recueillir des informations se trouvant à l’étranger en recourant aux méthodes MPR à partir de Belgique. La possibilité d’utiliser des méthodes exceptionnelles (écoutes téléphoniques, hacking, réquisition de données bancaires) lui sera également donnée afin de suivre les groupements extrémistes.

Les agents pourront également utiliser des identités fictives pour leur protection en cas d'attaques les visant personnellement. Les services de renseignement pourront aussi requérir des données de voyage auprès des voyagistes privés, ajoute La Libre