Affublés de voiles noirs intégraux, les trois hommes tentaient de se mêler incognito à leurs comparses civiles voilées, qui fuyaient la ville syrienne suite à un ultimatum lancé par l’opposition.
Des images des djihadistes travestis ont été publiées le 21 juillet sur internet par les Forces démocratiques syriennes (FDS), un groupe de l’opposition soutenu par les Etats-Unis et composé majoritairement de combattants kurdes.
Au début de la vidéo, on peut distinguer les trois islamistes, le visage toujours dissimulé, face aux combattants de l’opposition. Ces derniers les font ensuite défiler sans leur voile avant finalement de les faire se déshabiller jusqu’à ce qu’ils se retrouvent en sous-vêtements.
L’un des membres du groupe terroriste, fait prisonnier, a indiqué qu’il était sniper, selon le média spécialisé dans le Moyen-Orient, Middle East Eye.
La tentative d’évasion s’est produite après que, le 21 juillet, le Conseil militaire de Manbij, lui-même issu des FDS, a adressé un ultimatum de 48 heures aux terroristes de s’enfuir avec leurs «armes individuelles».
«Cette initiative est la dernière chance pour les membres assiégés de Daesh de quitter la ville», avait menacé le Conseil militaire de Manbij, cité par l’AFP.
Alors que certains s’enfuyaient sous des voiles, la plupart des djihadistes décidaient de rester dans la ville, utilisant de nombreux civils comme boucliers humains.
Avant ce dernier ultimatum, au moins 56 civils ont péri dans des frappes aériennes de la coalition occidentale menée par les Etats-Unis, à Manbij, dans l’Est de la province d’Alep.
Ce lourd bilan a poussé la Coalition nationale syrienne, à la tête de l’opposition, à réclamer la suspension de la campagne de bombardements menée par la coalition contre Daesh.
Manbij est située sur une route clé pour le ravitaillement du bastion de Daesh, Raqqa, et est dès lors considérée comme une ville hautement stratégique dans le cadre de la lutte contre le groupe terroriste.
Ce n’est pas la première fois que des membres de l’organisation djihadiste tentent de s’enfuir vêtus comme des femmes. En février 2016, des combattants quittant Ramadi, en Irak, avaient été arrêtés alors qu’ils portaient des burqas et des masques.