Interviewé le 21 juillet par l’agence de presse officielle cubaine Prensa Latina, Bachar el-Assad a indiqué qu’Ankara avait «travaillé dur […] pour envoyer autant de terroristes que possible […] à Alep ces deux derniers mois pour reconquérir la ville», ajoutant que l’estimation du nombre de terrorises passés durant cette période par la frontière turque est de 5 000.
Il a également accusé la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar de fournir un «soutien logistique» aux terroristes, sous la supervision des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni. Il a par ailleurs ajouté qu'en Syrie, il y avait des combattants d'au-moins 100 nationalités différentes.
Evoquant l’avancée des forces syriennes dans les banlieues d’Alep, il a loué l’efficacité de la campagne aérienne antiterroriste lancée par la Russie en septembre 2015, avec l’accord de Damas.
Il a en revanche fustigé l’intervention aérienne de la coalition menée par les Etats-Unis, qui a elle été lancée sans l’accord du gouvernement syrien et sans mandat des Nations unies en septembre 2014.
Selon Bachar el-Assad, le groupe terroriste Daesh s’est tout d’abord renforcé après le début de la campagne aérienne de la coalition occidentale avant de «s’affaiblir lorsque le soutien russe à l’armée syrienne a débuté».
Le président syrien a également évoqué le rôle joué par le Conseil de sécurité des Nations unies dans la crise qui frappe son pays depuis mars 2011. Il a ainsi accusé l’organisation d’être «une arme américaine, qu’ils [les Etats-Unis] peuvent utiliser comme ils veulent, sur laquelle ils peuvent imposer leurs deux poids deux mesures au lieu de la Charte» des Nations unies.
«Seul le peuple syrien peut décider de qui devrait partir et rester, qui devrait garder son poste, qui devrait le quitter et l’Occident connaît très bien notre position à ce sujet», a conclu Bachar el-Assad.