Le Premier ministre turc Binali Yildirim a fait une déclaration qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur la situation au Moyen-Orient lors d'une apparition télévisuelle le 13 juillet. «Voilà notre plus grand et incontournable objectif : développer de bonnes relations avec la Syrie et l'Irak, ainsi qu'avec tous nos voisins autour de la mer Méditerranée et de la mer Caspienne», a-t-il affirmé.
«Nous avons normalisé nos relations avec la Russie et Israël. Je suis sûr que nous normaliserons aussi nos relations avec la Syrie. Pour que la lutte contre le terrorisme soit couronnée de succès, la stabilité doit revenir en Syrie et en Irak», a-t-il ajouté.
La Turquie a engagé un processus de réconciliation avec Israël, suite à l'attaque meurtrière du Mavi Marmara en 2009 par l'Etat hébreu, ainsi qu'avec la Russie, dont un avion avait été abattu par la chasse turque en novembre 2015.
Le président Recep Tayyip Erdogan a longtemps joué un rôle trouble en Syrie, en soutenant notamment les groupes armés «modérés» opposés au gouvernement de Damas, mais aussi en faisant preuve de laxisme concernant les mouvements de combattants de Daesh à la frontière turco-syrienne, voir même de collaboration commerciale avec l'organisation Etat islamique.
La Turquie a subi plusieurs attaques terroristes, dont la plus importante reste celle de l'attentat de l'aéroport d'Istanbul, imputée l'Etat islamique qui a fait plus de 230 morts.
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