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Arménie : les autorités ordonnent aux preneurs d'otage du poste de police de se rendre

Les autorités arméniennes ont appelé le groupe armé occupant un bâtiment de police à Erevan, la capitale du pays, à déposer les armes et à relâcher les cinq policiers qu'il séquestre. La prise d'otage dure depuis plus d'un jour.

Le matin du dimanche 17 juillet, un groupe d'hommes armés s'est introduit dans un poste de police de la capitale arménienne, Erevan, en enfonçant les portes du bâtiment au moyen de camions. Les assaillants ont tué un des policiers qui s'y trouvaient et pris sept autres fonctionnaires en otage.

Deux des otages ont été libérés après plusieurs heures de négociation dans la nuit du 17 au 18 juillet, ont fait savoir les services de sécurité. Parmi les cinq policiers toujours détenus se trouvent deux personnalités de haut rang : le chef-adjoint de la police nationale, Vardan Eguiazarian, et le chef-adjoint de la police de la capitale, Valeri Ossipian.

Le 18 juillet, les autorités du pays ont appelé les preneurs d'otage à déposer leurs armes et à libérer les cinq hommes.

Les assaillants réclament la libération d'un opposant et le départ du président

Le groupe armé, de son côté, exige le la démission du président Serge Sarkissian et la libération d'un opposant politique du nom de Jiraïr Sefilian, arrêté en juin pour détention d'armes et projets d'assauts contre des bâtiments gouvernementaux et des centres de télécommunication de la capitale.

L'homme avait déjà été condamné à 18 mois de prison en 2006, pour avoir appelé à «renverser le gouvernement par la violence». Opposant farouche au président Sarkissian, dont l'élection en 2008 avait été contestée par l'opposition, il a également été arrêté pour une tentative de coup d'Etat en 2015, avant d'être rapidement libéré.

Durant la nuit du 17 au 18 juillet, la police arménienne a interrogé plusieurs dizaines de militants de l'opposition, avant de tous les libérer, selon une source citée par l'agence AFP.