International

Le journaliste qui a trompé l'aéroport de Tel Aviv à RT : «J’ai reçu une arme sur la piste»

Le journaliste israélien qui a réussi à se faire embaucher par un aéroport israélien en utilisant la carte d'identité d'un ami à qui il ne ressemblait pas du tout, a raconté dans une interview à RT tout ce qui a pu le choquer lors de sa «visite».

Trouver un emploi, c’est facile

«L’entretien de recrutement n’a duré que deux ou trois minutes, j’ai signé des documents et c’est tout. On ne m’a pas posé de questions. La sécurité a mené des vérifications pendant un mois et m’a donné l’autorisation de sécurité la plus élevée possible dans l’aéroport», a raconté David Suleiman, journaliste de la chaîne israélienne numéro 2, dans une interview à RT après ses révélations sensationnelles sur les mesures de sécurité à l’aéroport de Tel Aviv compte tenu du contexte sécuritaire.

Amener des bombes à bord d’un avion, c’est facile

«Il était important pour moi de vérifier [la réalité du terrain] et voir s’il était possible de réproduire des attentats. C’est pourquoi j’ai utilisé des cannettes. Il est évident qu’elles étaient vides mais en deux jours j’ai réussi de cacher neuf "bombes". […] Dès le début de mon travail j’ai compris que je n’avais pas à les dissimuler pour les faire passer. Je suis arrivé avec un sac en plastique rempli de canettes, ai enfilé mon pantalon cargo et suis entré dans un avion», a-t-il fait savoir.

Recevoir une arme sur la piste, c’est facile

«On m’a laissé embarquer une arme pendant mon premier jour. Il s’agissait de l’arme d’un des passagers, je devais la remettre à l’hôtesse de l’air. Le premier jour à l’aéroport, j’ai reçu une arme sur la piste», s’est-il alarmé.

Cacher une «bombe» dans un réfrigérateur de la compagnie El Al, c’est facile

«J’aurais pu me déplacer seulement dans les avions avec mon autorisation mais personne ne faisait attention à où j’allais et si j’avais les permissions nécessaires. J’ai réussi à cacher une «bombe» dans une salle des contrôles de la compagnie aérienne d’El Al, dans un réfrigérateur. On n’en a fait aucune mention dans la presse», a raconté le journaliste passionnant. 

L’idée d’enquêter sur la sécurité de l’aéroport de Tel Aviv lui est venue après les déclarations d’experts qui avaient appelé le monde entier à suivre l’exemple israélien après l’attaque de l’aéroport de Bruxelles en mars.

Pour l’heure, David Suleiman fait face à une plainte pour usurpation d’identité.

Lire aussi : Journaliste, il réussit à mettre de fausses bombes à bord d'avions dans l'aéroport de Tel Aviv