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La Haye : la Chine n'a pas de droits historiques en mer de Chine méridionale

La Cour permanente d'arbitrage de La Haye a estimé que la Chine n'avait pas de «droits historiques» sur la majorité des eaux stratégiques de la mer de Chine méridionale, donnant raison aux Philippines dans le litige opposant les deux pays.

«Le tribunal juge qu'il n'y a aucun fondement juridique pour que la Chine revendique des droits historiques sur des ressources dans [ces] zones maritimes», a indiqué la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de la Haye dans un communiqué.

La CPA a également conclu que Pékin avait violé les droits souverains de Manille en empêchant les Philippines d’y exploiter du pétrole et d'y pêcher.

Réagissant à l’annonce de la décision de la Cour, le Premier ministre philippin a salué son travail et appelé à la retenue.

Un des sujets principaux sur lesquels la CPA s'est penchée concernait les îles Paracels. Cet archipel n’occupe que cinq kilomètres carrées mais constitue un enjeu politique d’importance pour les Etats qui l’entourent car, historiquement, aucun d'eux n'a jamais exercé sa souveraineté sur lui. Le sol de l’archipel est trop montagneux, ce qui fait qu’il est presque impossible d’y construire ne serait-ce qu’un aéroport. Mais les gouvernements de la Malaisie, de Taïwan, du Vietnam, des Philippines et de la Chine se disputent ces eaux stratégiques, riches en gisements énergétiques, depuis ces 20 dernières années .

Début du juillet, Pékin était déjà persuadé de la victoire de Manille dans cette affaire, tous les pays ayant un lien avec ce conflit, Etats-Unis inclus, sont du côté des Philippines, cherchant à contrer l’influence croissante de Pékin dans la région.

«Nous sommes prêts à une confrontation militaire, notamment avec les Etats-Unis, en mer de Chine méridionale», avait fait savoir Pékin le 5 juillet.

Lire aussi : Pékin se prépare à une «confrontation militaire» avec les Etats-Unis en mer de Chine

Le 12 juillet, la Chine a réitéré sa position. «La Chine a indiqué de multiples fois que la Cour permanente d'arbitrage de la Haye, instance appuyée par l'ONU, avait été saisie unilatéralement par le [précédent] gouvernement philippin et n'avait aucune juridiction en la matière», a annoncé Pékin.