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Les policiers qui ont abattu un homme noir en Louisiane étaient déjà connus pour faits de violence

Quatre plaintes pour «usage excessive de la force» avaient déjà été déposées contre les deux policiers blancs à l'origine du meurtre d'un homme noir à Bâton-Rouge. Toutes ont été classées sans suite, révèle un rapport interne, relayé par l'AP.

Un rapport des affaires internes de la police de Bâton-Rouge a révélé cette information qui ne risque pas d'apaiser les tensions, un jour après que le ministère de la Justice a ouvert une enquête sur le meurtre de Alton Sterling, 37 ans. 

Les deux officiers impliqués, Howie Lake et Blane Salamoni, faisaient partie des forces de police depuis respectivement trois et quatre ans. 

Les plaintes avaient été déposées par quatre hommes noirs, dont un mineur. L'un des hommes a été blessé par balles pour avoir prétendument pointé une arme sur les policiers, tandis que les autres ont été blessés lors d'arrestations et d'une poursuite en voiture.  

Richard Carbo, le porte-parole du gouverneur John Bel Edwards, a déclaré que le bureau du procureur des Etats-Unis à Bâton-Rouge devrait non seulement déterminer s'il y a eu violation des droits civils, mais aussi se pencher sur d'autres violations potentielles des lois fédérales. 

Alton Sterling a été abattu à la suite d'une altercation avec les deux policiers à l'extérieur d'une supérette. Ces derniers ont déclaré que l'homme était armé et un témoin a confirmé qu'il avait une arme à feu dans sa poche.

Le propriétaire de la supérette, Abdul Muflahi, a affirmé la radio locale WAFB, que Alton Sterling avait reçu un coup de Taser de la part d’un des officiers pendant que l'autre le plaquait au sol. Un des policiers aurait alors tiré à balle réelle «quatre à six fois». Alton Sterling était mort avant l’arrivée des secours sur place.

L'affaire a ravivé une vague de protestation en Louisiane. Des centaines de manifestants ont défilé dans les rues de la capitale de l'Etat, Bâton-Rouge aux cris de «Black Lives Matter» («Les vies noires comptent») et «Pas de justice, pas de paix».

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