Les journalistes du journal américain TheWashington Post ont révélé que, le 30 juin, les avions américains avaient reçu l’ordre de quitter dans les plus proches délais l’espace se trouvant au-dessus de la ville syrienne d’Abu Kamal, près de la frontière irakienne, où l’opposition modérée avait commencé une offensive contre Daesh deux jours auparavant.
D’après les auteurs de l’article, Thomas Gibbons-Neff et Liz Sly, cette décision inattendue aurait mené à la défaite de l’opposition, les avions s’étant retirés au milieu d’une bataille acharnée.
Selon les informations diffusées dans les médias, les représentants de l’opposition modérée ont dû se retirer vers leur base située dans le désert, à une distance de 322 kilomètres d’Abu Kamal. Au moins 80 d’entre eux ont été tués, et des dizaines ont été capturées par les terroristes.
Le porte-parole du Pentagone, le colonel Chris Garver, a déclaré que, le 30 juin, l’administration militaire avait décidé de transférer ses forces en Irak, où un grand convoi des terroristes auraient essayé de s’échapper des alentours de la ville de Falloujah, libérée par les forces de Bagdad le 26 juin.
Il a également précisé que Falloujah était un «but stratégique» pour les forces de la coalition menée par les Etats-Unis et s’est plaint du manque des «ressources militaires» sur place. Fin 2015, une enveloppe spéciale de 600 millions de dollars a été accordée au Pentagone pour le financement d’un programme d’aide aux rebelles syriens «approuvés», c’est-à-dire combattant à la fois le gouvernement de Damas et Daesh.
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