«Je crois que les gens sont capables d’apprendre, que les structures politiques sont à même de se développer et que l’Autriche contribuera à améliorer l’Europe. Il y a toutefois une exception, pour le cas où l’UE déciderait de permettre à la Turquie de rejoindre l’Union», a déclaré Norbert Hofer en ajoutant que dans telles conditions «les Autrichiens devront être consultés pour savoir s’ils le veulent».
Le politicien autrichien d’extrême droite a indiqué sans ambages que le peuple autrichien n’accepterait ni l’adhésion de la Turquie, ni une situation dans laquelle l’Autriche serait privée de ses pouvoirs aux bénéfices des fonctionnaires de Bruxelles.
Norbert Hofer a rappelé la leçon du référendum britannique : les pouvoirs doivent être divisés entre Bruxelles et 27 Etats-membres. «L’Union européenne doit en tirer une leçon : nous devons créer l’Europe pour les gens, pas l’Europe pour es bureaucrates. Cela signifie que nous devons parvenir à de meilleurs accords, nous devons diviser les pouvoirs entre l’UE d’un côté et ses Etats-membres de l’autre et impliquer les citoyens dans ces projets», estime-t-il.
Il y a quelques jours, Norbert Hofer a prévenu que l’Autriche pourrait tenir son propre référendum sur l’appartenance à UE dans une année, si l’Union insistait sur davantage de centralisation politique. Le chef du FPÖ, comme son parti, voient l’UE comme une union basée sur une coopération plutôt économique que politique. Ses vues ont de plus en plus d’influence sur l’opinion publique autrichienne et il pourrait bien les faire fructifier s’il était élu à la présidence après l’invalidation des résultats de l’élection qu’il a perdue le mois dernier par la Cour constitutionnelle.