«Je ne commente pas ce sujet», a sèchement déclaré le secrétaire de presse du président russe, Dmitri Peskov, en refusant ainsi de commenter les informations publiées dans les médias américains sur la proposition soi-disant faite par l’administration américaine à la Russie sur une coopération militaire plus étroite en Syrie.
Le 30 juin, le journal américain The Washington Post a fait savoir que l’administration américaine a offert à la Russie un nouvel accord de partenariat entre les deux pays en Syrie. Il s’agirait de l’approfondissement de la lutte des deux pays contre les extrémistes, notamment le Front al-Nosra. En échange, la Russie devrait faire pression sur le président syrien pour qu’il ne bombarde pas les rebelles qui combattent Bachar el-Assad, des rebelles que les Etats-Unis ne qualifient pas de terroristes.
La proposition aurait été négociée pendant des semaines par les responsables américains et approuvée personnellement par Barack Obama, si l’on en croit le quotidien. Selon The Washington Post, les Etats-Unis «ne donneront pas à la Russie les positions exactes de ces groupes mais ne préciseront pas non plus les zones géographiques qui seraient à l’abri des assauts aériens du régime d’Assad».
Côté russe, le chef de l’état-major Valéri Guérassimov a déclaré la semaine dernière que jusqu’à présent, Washington n’a présenté aucune liste de groupes que les Etats-Unis considèrent comme terroristes, ce qui permet aux djihadistes de se regrouper et échapper aux frappes aériennes russes. Le ministère russe de la Défense a pour sa part fourni à Washington une liste de ses cibles terroristes pour les trois mois à venir.
Encore récemment, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a rappelé le 30 juin que la Russie a appelé les Etats-Unis à plusieurs reprises à coopérer dans la lutte contre Daesh, sans recevoir de «réaction conforme jusqu’à présent» de la part de ses homologues.