«Il s'agit du plus faible nombre de demandeurs d'asile arrivant en Norvège depuis les quatre premiers mois de l'année 1997, quand 499 demandeurs d'asile étaient venus» précise le document, obtenu par le journal norvégien ABC Nyheter. La Direction Norvégienne de l'Immigration considère que cette tendance va persister, et réduit ses prévisions à 25 000 demandeurs d'asiles pour l'année 2016 tout entière, au lieu d'une estimation initiale à 33 000.
D'après l'organisme public norvégien, ces chiffres spectaculaires sont «clairement liés aux contrôles aux frontières et aux contrôles d'identité en Norvège, en Suède, au Danemark et ailleurs en Europe».
Rétablissement du contrôle aux frontières et prime au retour
Au cours des derniers mois, les pays scandinaves ont rétabli des contrôles frontaliers afin d'endiguer les flux de migrants vers leurs territoires. Dès le 30 novembre 2015, la Norvège a instauré des points de contrôle sur sa frontière avec la Suède ainsi qu'à l’arrivée de tous les ferries. Oslo a également choisi de refouler tous les migrants entrant depuis la Russie avec un permis de résidence ou un visa valide - ce qui n'a empêché certains d'entre eux de franchir la frontière à vélo...
Résultat de ces mesures : le phénomène de tarissement des demandes d'asile s'est fait sentir dès le mois de janvier. La Norvège a en effet reçu environ 200 demandes durant les deux premières semaines de 2016, contre 2 500 par semaine deux mois plus tôt, en novembre 2015.
Afin d'accentuer cette tendance, la Direction Générale de l'Immigration norvègienne a même décidé, en avril, de proposer aux migrants une prime de 1 000 euros s'ils quittent le pays volontairement.