International

Une base de données contenant 2,2 millions de dossiers sensibles dans les mains d’un internaute

Thomson Reuters «travaillerait activement» pour récupérer les plus de 2,2 millions de données sur «des individus et des entités représentant un risque élevé», qui seraient détenues par un internaute ne sachant pas quoi en faire.

Chris Vickery a commenté sur Reddit, site web communautaire de partage de liens internet, qu’il avait obtenu une copie de la base donnée de Thomson Reuters, mais qu’il ne révèlerait pas comment elle est arrivée en sa possession : «Mon acquisition n’a impliqué aucun piratage. Je la qualifierais plutôt de fuite, bien qu’elle ne provienne pas directement de Thomson Reuters. Les détails exacts qui se cachent derrière [l’acquisition] pourront être partagés plus tard.»

L’utilisateur de Reddit explique qu’il poste «ce message afin de savoir [s’il] doit rendre publique cette base de données» et attend l’avis des internautes sur la question. Chris Vickery aurait par ailleurs averti Thomson Reuters de sa surprenante et mystérieuse découverte, mais que malgré tout, il hésitait toujours à diffuser l’information contenue dans cette base de données.

Les renseignements contenus dans cette base de données, rassemblés depuis 2014, incluent des millions de dossiers sur des individus et des organisations représentant un risque élevé notamment sur le plan du terrorisme, du blanchiment d’argent, du crime organisé, de la corruption et d’ «autres activités douteuses».

Faisant partie du service de gestion des risques de Thomson Reuters, la base de donnée est utilisée par plus de 300 agences gouvernementales et de renseignement réparties dans le monde entier, ainsi que par 49 des 50 plus grandes banques mondiales et neuf des 10 meilleurs cabinets d’avocats, a expliqué la l’agence de presse canadienne.

Selon le média en ligne Vice, pour consulter la base de données, les clients doivent payer un abonnement annuel pouvant atteindre jusqu’à un million de dollars, après que leur inscription a été approuvée en amont par Thomson Reuters.

Lire aussi : Cyber-piraterie : des millions d'identifiants Twitter volés et mis en vente