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La sécurité avant tout : des préservatifs et du lubrifiant distribués aux détenus autrichiens

Le gouvernement autrichien ne cesse de s’inquiéter de la vie intime des prisonniers. Selon le journal Heute, les détenus vont recevoir des trousses intitulées «sexe en toute sécurité», contenant des préservatifs et du lubrifiant.

«[Remettre] de telles trousses est un message important sur la prévention des infections, en particulier le sida et l'hépatite B et C. La santé est notre priorité», a fait savoir le porte-parole du ministère de la Justice Britta Tichy-Martin.

La trousse sera disponible en 13 langues, dont l’Allemand, l’Anglais, le Français, l’Arabe, le Chinois et le Swahili.

Des médicaments aphrodisiaques pour les prisonniers ?

Selon Heute, en 2014, plus de 1000 pilules du médicament Cialis, prescrit pour soigner la dysfonction érectile mais aussi qualifié d'«aphrodisiaque», ont été distribuées à certains détenus de longue durée de la prison de Krems Stein, en Basse-Autriche. Le journal a ajouté qu’il n'est pas clair dans quel but les prisonniers recevaient ce traitement.  

Un employé de la prison qui a reçu l'ordre de délivrer ce médicament, a declaré dans son interview pour Heute qu'il trouvait cet ordre suspect mais a ajouté que seul le médecin en chef était capable de fournir une explication.

Précédemment, en 2005, un autre scandale a eu lieu dans secteur pénitentier autrichien, quand la prison de Justizzentrum Leoben a été construite. Le bâtiment ressemblait plus à un immeuble de bureaux moderne qu’à un établissement pénitentiaire et contenait même des chambres pour des rencontres intimes.

Les détenus autrichiens sont donc, en comparaison à de nombreux autres pays au monde, particulièrement choyés. Ils reçoivent même un salaire pour leur travail, dont 75% est retenu à titre de contribution à l'exécution de la peine. Le détenu empoche immédiatement la moitié de la somme restante et touche le reste à sa sortie de prison. 

En outre, les prisonniers contribuent à l'assurance-chômage et sont donc en droit de recevoir des prestations sociales à la fin de leur détention.