«Il n'est pas question d'indemniser la Russie, nous leur avons seulement fait part de nos regrets», a déclaré Binali Yildirim lors d’une émission diffusée en direct sur la chaîne d'information CNN Türk. Cette annonce contredit ses propos tenus lors d’un entretien donné la veille à une autre chaîne publique, TRT, lors de laquelle il avait affirmait que son pays serait prêt à verser des compensations à la Russie «si nécessaire».
La présidence turque a aussi indiqué qu’Ankara n’en était pas à ce stade. «Nous ne nous sommes pas engagés à payer des compensations», a indiqué à l’AFP une source de la présidence, évoquant «une confusion» lors de l’entretien accordé par Binali Yildirim.
«Je pense que nous avons trouvé un accord concernant cette affaire. Nous allons tourner la page et continuer notre chemin», a conclu le Premier ministre, le 28 juin.
Pourtant, l'année dernière, le président russe avait déclaré que la Russie ne rétablirait des relations ordinaires avec la Turquie qu'à condition que celle-ci présente des excuses pour l'attaque contre le SU-24, rembourse les dommages causés et punisse les coupables.
La veille, le président turc avait présenté des excuses à la Russie dans une lettre adressée à Vladimir Poutine. D’après les paroles du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, Recepp Tayipp Erdogan avait exprimé «sa sympathie et ses sincères condoléances» à la famille du pilote russe tué en espérant que celle-ci «pardonnerait les Turcs».
De plus, la justice turque a également engagé des poursuites judiciaires à l'encontre de l'individu suspecté d'avoir tué le pilote russe, le capitaine Oleg Pechkov, le 24 novembre 2015.
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