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Jeux de Rio : le ministre des Sports démissionnera si toute l’équipe de Russie est sanctionnée

Vitaly Moutko, le ministre russe des Sports, a déclaré qu’il était prêt à démissionner «sans sourciller» si toute l’équipe russe devait faire face à une interdiction de participer aux Jeux olympiques de Rio pour des raisons de dopage.

«Je suis prêt à assumer toute la responsabilité, j’essaye de travailler honnêtement. La destitution de toute l’équipe russe serait ma grande défaite. Je suis déterminé à assumer toute la responsabilité et à démissionner dans ce cas», a souligné le ministre russe des Sports, Vitaly Moutko, en direct dans une émission diffusée par la chaîne sportive russe, Match TV.

Dans le prolongement de la décision de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), qui a banni les athlètes russes des Jeux de Rio à moins que ceux-ci puissent démontrer qu’ils n’ont pas préparé les Jeux au sein des structures russes et qu’ils disposent de tests anti-dopage crédibles, le Comité international olympique (CIO) a assorti la participation de l’ensemble des athlètes russes au Jeux de Rio d’une autorisation de la fédération internationale du sport qu’ils pratiquent.

De plus, le 21 juin, le président du CIO avait déclaré que tous les sportifs russes, et pas seulement les athlètes, seraient «dans la ligne de mire» du CIO en raison de la remise en cause  de leur «présomption d'innocence» en matière de dopage. Pour cette raison, tous les athlètes russes qui voudraient participer aux JO seront évalués individuellement afin de déterminer leur éligibilité.

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Le scandale de dopage qui touche le monde du sport russe a éclaté en novembre dernier quand l'Agence mondiale antidopage (AMA) a publié les résultats de son enquête sur les activités de la Fédération russe d’athlétisme, de l’agence russe antidopage (RUSADA) et du ministère russe des Sports. L’AMA est parvenue à la conclusion que certains responsables et athlètes russes étaient liés à un système de dopage quasi-institutionnalisé ayant cours dans le milieu de l’athlétisme en Russie. 

L’ex-responsable du laboratoire russe d'analyse des échantillons de dopage Moscou, Grigori Rodtchenkov, a déclaré au journal américain New York Times que «des dizaines d’athlètes russes lors des Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi, y compris 15 médaillés, faisaient partie d’un programme gouvernemental de dopage».

Moscou réfute en bloc les allégations de Grigori Rodtchenkov, parlant de «diffamation d’un défectionnaire». «Ces déclarations semblent absolument infondées, elles ne se basent pas sur des données crédibles, ne sont pas étayées par des arguments», avait déclaré en mai le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

En outre, le gouvernement russe se déclare prêt à fournir toute l’aide nécessaire à l’Agence mondiale antidopage pour ce qui est des contrôles antidopage à effectuer en Russie. C’est ce qu’avait déclaré le ministre russe des Sports, Vitaly Moutko, à plusieurs reprises. Il l’a encore répété le 16 juin : «Si l’aide du gouvernement est nécessaire, informez-nous, nous ferons tout pour que les contrôleurs anti-dopage visitent toutes les villes, même celles qui sont fermées.»

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