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EN CONTINU : après la victoire du Brexit, le commissaire européen britannique annonce sa démission

Le camp du «Leave» l'a emporté dans le référendum historique sur l'avenir de la Grande-Bretagne. Au lendemain du vote, les marchés mondiaux s'affolent et la classe politique est bouleversée par la décision du peuple britannique.

Samedi 25 juin

La présidente du Front national a réclamé auprès de l’Elysée la tenue d’un référendum sur la sortie de la France de l’UE. Après son entrevue avec le président de la République, Marine Le Pen a notamment déclaré : «Certains souhaitent que le divorce soit le plus douloureux possible pour que d’autres peuples n’aient pas l’idée de prendre le même chemin que les Britanniques.»

A la sortie de son entretien avec le président de la République, Nicolas Sarkozy a caractérisé de «vital» le fait que la France prenne «une initiative très forte» afin de créer un nouveau traité européen. «C'est le rôle de la France d'être le leader en Europe, de proposer à nos amis allemands une initiative commune pour sortir d'une situation qui angoisse des millions d'Européens à travers notre continent», a annoncé le président du parti Les Républicains.

Le commissaire européen aux Services financiers, le Britannique Jonathan Hill, a annoncé samedi sa démission, se disant «très déçu» de la décision de ses concitoyens de quitter l'Union européenne.

«Puisque nous passons à une nouvelle phase, je ne crois pas qu'il soit bien de continuer en qualité de commissaire britannique comme s'il ne s'était rien passé», a expliqué Hill dans un communiqué, deux jours après le référendum ayant conduit à une victoire du Brexit.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a déclaré que les six membres fondateurs de l'UE réunis à Berlin ne se laisseraient pas «prendre l’Europe», tandis que la pression s'accroît sur Londres pour accélérer le Brexit.

«Je suis sûr que ces Etats vont envoyer comme message qu'on ne laissera personne nous prendre notre Europe, ce projet de paix et de stabilité», a-t-il précisé avant sa rencontre avec ses homologues Jean-Marc Ayrault Bert Koenders, Paolo Gentiloni, Didier Reynders et Jean Asselborn.

«Je pense qu'il est tout à fait clair que nous sommes dans une situation où ni l'hystérie ni l'état de choc n'est admissible. Nous ne devons pas mener des actions hâtives et faire semblant qu'on a toutes les réponses. Mais nous ne devons pas non plus, après la décision britannique, tomber dans la dépression et l'inaction», a-t-il poursuivi.

 

Vendredi 24 juin

Le président américain Barack Obama a annoncé son respect de la décision du Royaume-Uni de quitter l’UE.

«Le Royaume-Uni et l’UE resteront des partenaires indispensables des Etats-Unis, même s’ils commencent à négocier leurs futures relations», a-t-il précisé.

Le secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis, Atony Blinken a déclaré que Washington ferait tout son possible et travaillerait «attentivement et soigneusement pour que le Brexit soit doux».

Le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a demandé après la victoire du Brexit un «nouveau traité» européen, qui prévoit notamment le rétablissement des contrôles aux frontières et l'arrêt du processus d'élargissement de l'Union européenne.

«L'heure est à la lucidité, à l'énergie et au leadership», a ajouté l'ancien chef de l'Etat, évoquant une «crise majeure» lors d'une déclaration au siège du parti.

Tandis que les marchés boursiers poursuivent leur chute après la décision des Britanniques de sortir de l’UE, le ministre des Finances britannique George Osborne a déclaré que la Banque centrale d’Angleterre et le G7 avaient déjà pris des mesures pour garantir la liquidité sur les marchés financiers.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou essayerait de minimiser l’influence du Brexit sur l’économie russe. «Nous voyons que la décision britannique de quitter l’UE a déjà impacté les marchés et les devises, et elle va impacter les indices boursiers. Je suis sûr que le prix des biens changera dans le plus proche délai», a-t-il poursuivi en ajoutant que les services économiques russes analyseraient ce phénomène.

Vladimir Poutine a également souligné que le peuple britannique avait fait son choix et que la «Russie ne s’en mêlerait pas». Auparavant, David Cameron avait déclaré que la Russie devrait «se réjouir du Brexit» mais sans pour autant donner d’explication sur son raisonnement.

Le résultat du référendum britannique devra servir de «réveil» à l'UE pour «changer sa politique», au risque d'entrer sinon sur «une voie dangereuse de régression pour nos peuples», a mis en garde le Premier ministre grec Alexis Tsipras.

«Le discours présomptueux des eurocrates enrage les peuples [...], nous avons besoin de changement des politiques et des mentalités pour dresser une barrière à l'euroscepticisme» et aux politiques nationalistes et d'extrême droite, a-t-il martelé devant les médias.

Cette victoire du Brexit doit être soit «le réveil du somnambule qui avance dans le vide, soit le début d'une voie dangereuse de régression pour nos peuples», a-t-il souligné.

Il a rappelé que «les politiques de rigueur extrême qui ont aggravé les inégalités» ou celles «de migrations à la carte» et de la fermeture de frontières ont contribué «à aggraver les inégalités et le fossé entre le nord et le sud de l'Europe» et à faire monter l'extrême droite.

«C'est une journée difficile qui confirme la crise d'identité en Europe» et «porte un coup» à l'UE, a-t-il ajouté.

La chancelière allemande Angela Merkel a pris acte du «coup porté à l'Europe» par le Brexit et annoncé avoir invité le 27 juin à Berlin le président français François Hollande, le Premier ministre italien Matteo Renzi et le président du Conseil européen Donald Tusk. «C'est avec regret que nous prenons acte de la décision de la majorité de la population britannique, c'est un coup porté à l'Europe, un coup porté au processus d'unification européenne», a-t-elle dit dans une déclaration à la presse.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a assuré que le vote historique britannique en faveur d'un retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne ne signifiait pas le début de la fin pour l'UE.

«Ce que j'attends du couple franco-allemand, ce sont des prises de positions très claires», a-t-il dit après avoir lu une déclaration commune rédigée avec les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, du Parlement européen, Martin Schulz, et de la présidence tournante de l'UE, le Néerlandais Mark Rutte. Dans leur déclaration commune, les dirigeants de l'Union européenne disent attendre «que le gouvernement du Royaume-Uni rende effective cette décision du peuple britannique dès que possible».

L’exemple du Brexit a inspiré l’Ecosse. Son Premier ministre, Nicola Sturgeon, a déclaré que l’Ecosse organiserait un deuxième référendum sur l’indépendance, ajoutant qu’elle ferait tout son possible pour maintenir la place du pays dans l’UE après que la Grande-Bretagne a voté pour quitter l’Union. «C’est une évidence que l’option du deuxième référendum doit être sur la table et elle est sur la table», a-t-elle indiqué.

Après qu’une majorité de Britanniques ont décidé de quitter l’UE, le ministre espagnol des Affaires étrangères José García-Margallo y Marfil a proposé un partage de la souveraineté de Gibraltar, avant une «restitution» de cette enclave britannique située à l’extrême sud de l’Espagne. Il a ajouté que cette question serait négociée entre le Royaume-Uni et l’Espagne, afin de permettre à Gibraltar de conserver sa position dans le marché unique.

Gibraltar, ancien territoire espagnol, cédé au Royaume-Uni en 1713, est extrêmement lié à l’Espagne sur le plan économique : plus de 12 000 habitants se rendent chaque jour en Espagne pour travailler.

Face à la décision du Royaume-Uni de quitter l’UE, le président français François Hollande a déclaré qu’il s’opposait à la fin du projet européen : «La France, le pays fondateur, ne l’acceptera pas.»

C’est «un choix douloureux que je regrette profondément», a poursuivi le président français.

«L’Europe est une grande idée et pas seulement un grand marché», a-t-il poursuivi, précisant que les pays membres de l’Union européenne devaient non seulement maitriser les risques financiers mais aussi assurer la sécurité face à «l’extrémisme».

Lire aussi : Point de presse de François Hollande au sujet du Brexit

«Le danger est immense face à l’extrémisme», a-t-il expliqué.

«L’Europe doit revendiquer son modèle. L’Europe doit porter des projets et ne pas perdre ses concepts», a déclaré le président de la République.

«La France sera donc à l'initiative pour que l'Europe se concentre sur l'essentiel: la sécurité et la défense de notre continent pour protéger nos frontières et pour préserver la paix face aux menaces, l'investissement pour la croissance et pour l'emploi pour mettre en oeuvre des politiques industrielles dans le domaine des nouvelles technologies et de la transition énergétique, l'harmonisation fiscale et sociale pour donner à nos économies des règles et à nos concitoyens des garanties, enfin le renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique», a conclu le chef de l'Etat depuis l'Elysée.

L'UE demande au Royaume-Uni de lancer la procédure de sortie «dès que possible».

«Nous attendons maintenant que le gouvernement du Royaume-Uni rende effective cette décision du peuple britannique dès que possible», ont écrit les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Parlement européen, Martin Schulz, et de la présidence tournante de l'UE, le Néerlandais Mark Rutte.

«Nous nous tenons prêts à lancer les négociations», ont-ils ajouté dans un communiqué commun.

La Banque centrale européenne (BCE) s'est dit vendredi prête à intervenir pour prévenir un assèchement des liquidités dans le sillage du vote britannique favorable au Brexit.

«La BCE se tient prête à fournir des liquidités supplémentaires, si nécessaire, en euros et en devises étrangères», a indiqué l'institution monétaire de Francfort (ouest) dans un communiqué.

Elle considère par ailleurs que «le système bancaire de la zone euro est résistant en termes de capitaux et de liquidités» et reste en «contact étroit avec les autres banques centrales».

Marine le Pen a salué le Brexit en précisant qu’il s’agissait d’une «réalité qui s'impose à tous».

«Oui, il est possible de sortir de l'UE», a-t-elle ajouté.

Lire aussi : Conférence de presse de Marine Le Pen au sujet du Brexit

«Les institutions européennes n'ont d'autre choix que de respecter cette aspiration claire à la liberté. […] Chacun pourra bientôt constater que les mensonges ne tiennent pas à la réalité», a-t-elle conclu.

En ce qui concerne la situation économique qui s’aggrave aujourd’hui, Marine le Pen a précisé que le «cours des bourses n'a pas vocation à diriger nos vies».

La présidente du Front National a ajouté que son parti était le seul parti en France qui avait suivi de près la campagne du Brexit et que la possible de sortie de la France de l’UE serait au cœur de sa campagne présidentielle.

Faisant référence aux paroles de Nigel Farage sur la chute de l’UE, Marine le Pen a pu dire : «Ce n'est pas l'Europe qui est morte, ce sont les nations qui renaissent.»

«Laissez la place aux nations libres et souveraines ! Le mouvement est enclenché vers la fin de  l'Europe comme nous la connaissons», a-t-elle conclu.

Frédéric Oudéa, président de la Fédération bancaire française, estime que les «banques françaises seront parmi les moins impactées» par les conséquences du Brexit.

«Je ne crois pas que ce soit les banques françaises qui seront les plus impactées dans leurs choix opérationnels» par rapport à d'autres établissements car «elles ont gardé deux pieds à la fois à Paris et à Londres», a renchéri le patron de la Société Générale lors d'une conférence de presse de la Fédération bancaire française.

Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a précisé que, malgré le Brexit, la place du Royaume-Uni au sein de l’alliance atlantique resterait «inchangeable».

«Le Royaume-Uni demeurera un allié fort et engagé de l'OTAN, et continuera à jouer son rôle de dirigeant au sein de notre Alliance», a-t-il assuré.

Le Brexit, «c'est fantastique», a déclaré Donald Trump, le candidat républicain à la Maison Blanche, à son arrivée en Ecosse pour la réouverture de l'un de ses parcours de golf.

«Je pense que c'est extraordinaire, je pense que cela va être extraordinaire. C'est fantastique», a-t-il déclaré à la presse après avoir atterri en hélicoptère à Turnberry, sur la côte ouest écossaise.

«Les Britanniques ont repris le contrôle de leur pays», a-t-il conclu. 

Alors que la décision des Britanniques de quitter l'UE a provoqué la panique sur les marchés financiers, avec une livre qui plongeait et des Bourses en forte chute en Asie et en Europe, David Cameron, qui avait prédit le pire avant le référendum en cas de sortie, s'est voulu rassurant sur la santé économique de son pays.

«Je voudrais rassurer les marchés et les investisseurs sur le fait que l'économie britanniques est fondamentalement solide», a-t-il déclaré.

«Je voudrais aussi rassurer les Britanniques qui vivent dans des pays européens et les citoyens européens vivant au Royaume-Uni sur le fait qu'il n'y aura pas de changement immédiat concernant leur situation», a-t-il ajouté.

«Il n'y aura pas de changement immédiat dans la manière dont notre population voyage, dont nos biens circulent et dont nos services sont vendus», a-t-il encore dit, soulignant que les discussions allaient démarrer avec l'UE pour négocier la sortie et mettre en oeuvre l'article 50 du Traité de Lisbonne, qui encadre de telles négociations.

Lire aussi : David Cameron annonce son intention de démissioner d'ici trois mois

D’après certaines estimations, Boris Johson pourrait devenir le prochain Premier ministre.

François Hollande s'est entretenu vendredi matin pendant une vingtaine de minutes avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Donald Tusk, a-t-on appris auprès de son entourage.

Le président de la République avait annoncé mercredi qu'il se rendrait «la semaine prochaine» à Berlin pour y rencontrer la chancelière allemande, cette rencontre devant intervenir lundi avant un sommet européen prévu mardi et mercredi à Bruxelles.

S’adressant à ses concitoyens suite à l’annonce des résultats du référendum, le Premier ministre, David Cameron a annoncé son intention de démissioner d'ici trois mois.

«Je suis très fier d’avoir été le Premier ministre pendant 6 ans […]. J’ai considéré que le Royaume–Uni était plus fort au sein de l’UE, mais les Britanniques ont décidé de prendre une autre voie», a-t-il conclu. 

Lire aussi : David Cameron annonce son intention de démissioner d'ici trois mois

L'Union européenne est «déterminée à garder son unité à 27» après la décision historique du Royaume-Uni de sortir du bloc européen, a déclaré à Bruxelles le président du Conseil européen Donald Tusk.

«Il s'agit d'un moment historique mais assurément ce n'est pas un moment pour des réactions hystériques», a-t-il souligné lors d'une brève allocution.

Le président du Parlement européen Martin Schulz a déclaré vouloir parler avec la chancelière allemande Angela Merkel afin d'éviter une «réaction en chaîne»  après le vote des Britanniques favorable au Brexit.

Interrogé sur la chaîne publique allemande ZDF sur une possible réaction en chaîne, Martin Schulz a indiqué qu'il allait «discuter avec Angela Merkel sur les moyens de l'éviter» .

«La réaction en chaîne que les eurosceptiques célèbrent maintenant un peu partout n'aura absolument pas lieu», a-t-il affirmé.

Au quartier général de la campagne «Leave.EU» à Londres, les partisans du Brexit se réjouissent. «C'est notre jour d'indépendance!», déclarent-ils.

«Le soleil s’est levé au-dessus du Royaume-Uni indépendant, mes félicitations», a déclaré le chef de l’extrême droite britannique Nigel Farage.

«Nous avons à présent besoin d'un gouvernement Brexit», a-t-il poursuivi.

«J’appelle la Suède, et peut-être l’Autriche, et peut-être même l’Italie à quitter l’UE. L’UE s'effondre, l’UE se meurt. J’espère que nous avons fait le premier pas vers l’Europe des Etats souverains», a-t-il conclu.

Le gouvernement irlandais va mener une réunion urgente pour négocier les résultats du référendum sur le Brexit.

Le Royaume-Uni quitte l'UE, 51,9 % des Britanniques ont voté pour le Brexit.

Suite à la chute historique de la livre britannique, aujourd’hui à 1,33 dollar, la Banque d'Angleterre a annoncé ses intentions de «prendre toutes les mesures nécessaires» pour assurer la stabilité monétaire et financière.

La majorité des bulletins sont déjà dépouillés, il ne reste que 2 régions. Plus de 17 176 006 des Britanniques auraient voté pour la sortie de l’Union, 15 952 444 contre.

L'association bancaire internationale prévoient de fortes perturbations des marchés financiers et de l'économie à court-terme à cause de la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne.

L'agence de notation Standard & Poor’s estime que le Royaume-Uni pourrait perdre son triple A.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier a estimé que le résultat du référendum en Grande-Bretagne marquait «un jour triste pour l'Europe et la Grande-Bretagne», sur son compte Twitter.

«Les nouvelles de ce matin en provenance de Grande-Bretagne sont une vraie désillusion. Il s'agit d'un jour triste pour l'Europe et la Grande-Bretagne», a-t-il écrit.

Marine Le Pen a salué sur Twitter une «victoire de la liberté» après le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne, réclamant «le même référendum en France et dans les pays européens».

 

 

D’après des sources officielles, 17 061 744  auraient voté pour la sortie de l’UE, 15 864 555 contre. Les résultats de quatre régions sont encore attendus.

Certaines conséquences économiques de la désormais possible décision du Royaume-Uni de sortir de l’UE sont déjà connues. La livre britannique a plongé au plus bas depuis 1985, à 1,33 dollar, perdant plus de 10% sur la journée, la Bourse de Tokyo a chuté de 8%, laissant présager un «vendredi noir» sur les marchés mondiaux.

Tandis que le Royaume-Uni continue à dépouiller les résultats du référendum, le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders a déjà réclamé un référendum sur l'UE pour son pays.

Selon les chiffres officiels, le taux de participation aurait été très élevé, 72,2% de la population britannique s'étant rendus aux urnes.

Après les annonces sur un possible Brexit, le parti politique républicain de l’Irlande, le Sinn Fein, a appelé à un référendum sur une Irlande unifiée, soulignant que le référendum sur l'UE avait des «conséquences énormes sur la nature de l'Etat britannique». L'Ecosse et l'Irlande du Nord ont en effet voté pour un maintien au sein de l'Union européenne.

Le Premier ministre écossais, Nicola Sturgeon, déclare que son pays voudrait rester au sein de l’UE.

«Alors qu'on attend encore le résultat final, le vote ici, en Ecosse, montre clairement que les Ecossais voient leur avenir au sein de l'UE», a-t-elle affirmé.

D’après les premières estimations au lendemain du référendum, le vote a montré les profondes divisions régionales du pays. Les villes industrielles du Nord et des Midlands, les comtés ruraux de l’Est, ainsi que le sud, le sud-ouest de l’Angleterre et le pays de Galles auraient voté en faveur du départ, tandis que Londres, l’Ecosse et l’Irlande du Nord auraient choisi de rester dans l’UE.

Les Britanniques auraient voté pour une sortie de l'Union européenne, selon les estimations des grandes chaînes du pays. Pour l'heure, selon la BBC, 72% des bulletins ont été dépouillés. 15 580 755 de Britanniques auraient voté pour le Brexit, 14 439 820 contre.

Plus de 80 députés conservateurs et eurosceptiques, ainsi que tous les ministres britanniques, demandent à David Cameron que le Royaume-Uni restent dans l’Union européenne quelque-soit les résultats du référendum.

"Nous, supporters d'une sortie et membres du parti conservateur, vous remercions pour donner au peuple britannique le choix de leur destinée le 23 juin 2016. Nous estimons que, quelle que soit la décision du peuple britannique, vous avez à la fois le mandat et le devoir de continuer à diriger la nation", écrivent les signataires de la lettre, publiée juste après la clôture des bureaux de vote à 22h00 (21h00 GMT).

Boris Johnson, chef de file du camp du Brexit et ex-maire de Londres, figure parmi les signataires.

David Cameron, partisan d'un maintien dans l'UE, a déclaré à plusieurs reprises qu'il ne comptait pas démissionner si les Britanniques décidaient en faveur d'un Brexit.

Mais plusieurs membres de son parti ont estimé que sa position deviendrait rapidement intenable en cas de sortie de l'UE.

Le dépouillement du bulletins de vote a commencé jeudi au Royaume-Uni qui se prononce sur son appartenance à l'Union européenne lors d'un référendum historique et aux enjeux énormes pour son avenir et de celui du reste de l'Europe.

Les bureaux de vote ont fermé à 22h (21h00 GMT) pour les 46,5 millions d'inscrits et le résultat devrait être annoncé vendredi au petit matin. Le Royaume-Uni pourrait alors devenir le premier pays à choisir de quitter l'UE en 60 ans de construction européenne.

Un ultime sondage donne par ailleurs le maintien dans l'UE en tête à 52%

Jeudi 23 juin

En raison des fortes intempéries qui se sont abattues sur le Royaume-Uni le jour du vote sur le Brexit, certains bureaux de vote ont été obligés de fermer. Aucune information n’a pour l’instant été communiquée quant à un éventuel déploiement de bureaux alternatifs.

Les chiffres provisoires de la Commission électorale montrent que 46,49 millions de personnes se sont inscrites au vote sur le référendum sur le Brexit. Il s’agit du nombre de participants à un vote le plus élevé de l’histoire de la Grande-Bretagne.

Le record précédent avait été établi pour les élections générales de l’an dernier, où 46,35 millions de personnes avaient été enregistrées.
Le taux de participation est habituellement faible dans les référendums britanniques. Seulement 42% de la population avait pris part au vote en 2011 sur la proposition d’un nouveau système électoral.

Les urnes sont ouvertes, les sondages battent leur plein, et le maire de Londres continue de militer pour que la Grande-Bretagne reste dans l’Union européenne.

Au milieu de la foule de militants en faveur du «Remain», Sadiq Khan, a posté sur Twitter qu’il règne «une incroyable énergie».

Alors que la Grande-Bretagne s’apprête à sortir ou à rester dans l’Union européenne, ce qui préoccupe surtout Wayne Rooney, le capitaine de l’équipe d’Angleterre, c’est que son équipe reste à tout prix dans l’Euro 2016. Il a même refusé de dire s’il allait participer au référendum, rapporte l’AFP.

«On a donné aux joueurs la possibilité de voter», a déclaré l’attaquant de l’équipe anglaise, lors d’une conférence de presse le même jour que le référendum, mais il «ne sait pas qui a fait quoi». «Je tiens à ce que les choses restent confidentielles (…). Il se passera ce qu’il se passera», a-t-il conclu.

La Fédération anglaise de football a cependant fait le nécessaire pour que les 23 joueurs puissent voter par voie postale s’ils le souhaitaient. Or, ceux-ci sembleraient avoir l’esprit bien plus préoccupé par les résultats de la compétition que par ceux du Brexit.

Twitter montre la performance des hashtags #Brexit et #Remain en lien avec les tweets postés par les internautes en temps réel. Ce graphique est indépendant des résultats du vote à venir mais permet néanmoins d’avoir un aperçu des préférences des Britanniques.

Les dirigeants du G7 prévoient de publier une déclaration conjointe sur les mesures nécessaire à prendre pour soutenir les marchés financiers en cas de Brexit.

«La déclaration confirme l’accord entre les pays du G7 que la volatilité excessive et les mouvements désordonnés des taux de change sont indésirables», a déclaré à l’agence Reuters un des représentants du G7.

Un nouveau sondage Ipsos MORI donne le maintien au sein de l'Union européenne gagnant avec 52% des voix. Au moment de l'annonce de ces prévisions, la valeur de la livre sterling a monté de 1,2 % atteignant un plus haut en six mois.

Les fortes intempéries qui s'abattent actuellement sur une partie du Royaume-Uni compliquent la journée de vote. Certains bureaux sont même noyés sous les eaux !

Le Premier ministre britannique David Cameron s'est rendu dans les urnes, accompagné de son épouse Samantha.

Plus tôt dans la journée, il avait appelé sur Twitter à soutenir le maintien du pays dans l'Union européenne.

Les prix du baril de pétrole sont en légère hausse, conséquence des préoccupations des investisseurs quant au référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE. En outre le retour à une dynamique négative liée à la réduction des réserves de pétrole aux Etats-Unis à la veille du référendum influencerait aussi cette évolution, selon les données du ministère de l’énergie du pays.

Vers 07h57 (heure de Moscou) le prix du baril de Brent a atteint 50,13 dollars, et celui du WTI, 49,42 dollars.

Quant à la monnaie britannique, la livre sterling est toujours en hausse, la majorité des investisseurs misant sur le fait que la Grande-Bretagne restera dans l’UE à l'issue du référendum.

Dans la presse britannique, le journal Daily Express n’a pas caché ses opinions sur le scrutin, appelant, dans sa Une de ce matin, à voter pour la sortie de la Grande-Bretagne.

The Independent a pour sa part voulu la jouer plus neutre, en rassemblant en première page différents chiffres pour «informer le choix» des électeurs. En vrac on y trouve le montant hebdomadaire (188 millions de livres, soit environ 245 millions d’euros) de la contribution du Royaume-Uni à l’Union européenne mais aussi par exemple, le pourcentage de revenus agricoles britanniques (50%) subsidiés par Bruxelles.

En dehors des frontières, le quotidien allemand Bild a lui utilisé l'humour pour encourager les Britanniques à voter le maintien en leur promettant, si la Grande-Bretagne restait dans l’UE, de reconnaître le but de Geoff Hurst en finale de la Coupe du monde de 1966. Le goal controversé de ce dernier, survenu à la centième minute de la finale entre l’Allemagne de l’Ouest et l’Angleterre, a en effet toujours été contesté par de nombreux Allemands, prétendant que le ballon n’a pas franchi la ligne.

Les bureaux de vote ont ouvert jeudi matin à 7h, heure locale, en ce jour de vote sur le maintien, ou non, de la Grande-Bretagne au sein de l’Union européenne. 

Les sondages publiés ces derniers jours révèlent le très faible écart qui existe entre les partisans du Brexit et leurs adversaires. Selon les résultats, on observerait cependant une légère poussée en faveur du maintien dans l’Union européenne.

Un sondage téléphonique réalisé le 22 juin par l’institut britannique ComRes sur 1 032 répondants montre une proportion de 48% de partisans du maintien, contre 42% en faveur de la sortie. La dernière enquête, qui datait du 14 juin, faisait elle état de 46% contre 45%.

D’après un autre sondage, également publié le 22 juin par la société YouGov, 51% des 3 766 Britanniques interrogés souhaiteraient voir leur pays rester dans l’Union européenne contre 49% de partisans du Brexit.

46,5 millions de citoyens britanniques se sont d’ores et déjà inscrits pour participer au scrutin, dont l’issue devrait être connue dans la nuit du 23 au 24 juin.

Depuis plusieurs mois, une campagne acharnée fait rage entre les partisans du maintien dans l’Union européenne, qui comptent notamment dans leurs rangs le Premier ministre David Cameron, et ses adversaires, avec en tête le président du parti indépendantiste UKIP, Nigel Farage.

Alors que le camp du «Leave» (partir), donné gagnant par plusieurs sondages à la mi-juin, prenait légèrement le large, la campagne a été suspendue après l'assassinat de la députée pro-européenne Jo Cox le 16 juin par un homme qui aurait crié «Britain first» (la Grande-Bretagne d'abord), selon plusieurs témoins.

Depuis, les derniers sondages vont dans le sens d’une légère remontée des partisans du maintien dans l’Union européenne, même si l’écart entre «Remain» (rester) et «Leave» reste extrêmement faible.

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