«Des examens complets post-mortem incluant de l'imagerie médicale dans le domaine de la toxicologie ainsi que des prélèvements d'ADN, seront importants pour déterminer les blessures des victimes et les causes de leur mort, ainsi que pour reconstituer les derniers moments de la catastrophe et ce qui l’a provoqué», a expliqué un porte-parole du ministère de l’Intérieur polonais aux familles des victimes lors d’une rencontre, mardi 21 juin.
Il a par ailleurs ajouté que cette procédure était «essentielle afin de clarifier le fil sous-jacent de l’enquête, bien que plusieurs années se soient déjà écoulées depuis la tragédie». Le chef du parti au pouvoir Droit et Justice de Pologne (PiS), Jaroslaw Kaczynski, et aussi frère jumeau du président mort dans l’accident, a assisté à la réunion.
Cette initiative fait suite à la décision du PiS de relancer l’enquête sur l’accident. Les enquêteurs sont à présent en contact avec des experts polonais et étrangers pour conduire les exhumations, dont les dates précises ne sont cependant pas encore déterminées, même si les températures en Pologne permettraient l'opération entre octobre et avril.
L’avion présidentiel s’était écrasé dans un brouillard intense à l’approche de l’aéroport de Smolensk, en Russie, le 10 avril 2010, tuant les 96 passagers à bord, incluant le président polonais et son épouse, le chef de la banque centrale polonaise, ainsi que tous les commandants militaires de haut rang et plusieurs députés. L’accident a eu lieu alors que la délégation polonaise se rendait à une cérémonie en Russie pour commémorer le massacre de la forêt de Katyn, en 1940.
Alors que certains membres du parti Droit et Justice affirment que le crash a été causé par un engin explosif placé à l’intérieur de l’appareil, deux commissions séparées composées d’experts polonais et russes de l’aviation ont conclu qu'une formation insuffisante de l’équipage et une erreur humaine dans des circonstances défavorables avaient été les causes de l’accident.