L’accord, qui a été annoncé en avril au cours d’une visite du roi saoudien au Caire, a entrainé une vague de contestations et de protestations en Egypte. La population égyptienne revendique le fait que depuis l’école, il leur a été enseigné que les îles Tiran et Sanafir, située dans la mer Rouge, étaient égyptiennes.
La décision du tribunal est un revers pour le président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, qui dans un discours adressé au peuple avait demander de mettre un terme à la controverse autour du statut de ces îles. Or, selon la loi égyptienne, l’Etat a le droit de faire appel contre la décision du tribunal, bien que pour être adopté, l’accord devra être approuvé par le parlement.
Les îles Tiran et Sanafir se situent entre la péninsule du Sinaï en Egypte et l’Arabie saoudite, à l’entrée du golfe d’Aqaba, s’ouvrant sur la Jordanie et Israël. Selon les autorités égyptiennes et saoudiennes, les îles appartiendraient à l’Arabie saoudite, mais étaient jusqu’alors sous le contrôle de l’Egypte suite à la demande de Riyad, en 1950, de les protéger.
Cinq ans après le Printemps arabe, la population égyptienne attend toujours une reprise économique après des années de bouleversements politiques, et la question de l'avenir de ces îles a déjà incité des milliers d’Egyptiens à descendre dans les rues appelant de nouveau «la chute du régime».