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Irak : 354 femmes yézidies libérées des griffes de Daesh à Falloujah

Depuis le 17 juin, les troupes régulières du gouvernement irakien tentent de reprendre la ville stratégique de Falloujah à Daesh. Sur place, elles ont découvert plusieurs centaines de femmes yézidies, prisonnières de l'Etat islamique.

«Les forces irakiennes impliquée dans la la libération de la ville de Falloujah ont réussi à libérer 354 femmes yézidies, enlevés plusieurs mois plus tôt par les membres de l'Etat islamique dans la région du Sinjar», a déclaré à l'agence de presse allemande DPA Hadi Dubani, responsable des affaires yézidies auprès des autorités kurdes dans la ville de Dahuk.

Ces femmes seraient pour l'instant prises en charge par l'armée irakienne, en attendant que soit organisé leur retour dans le nord du pays, d'où elles sont originaires. 

En août 2014, l'Etat islamique a livré une offensive sur la ville de Sinjar, dans le kurdistan irakien. La région est principalement peuplée de Yézidis et ces derniers sont massivement massacrés ou réduits en esclavage par les forces de Daesh. La ville de Sinjar n'a été reprise par les forces kurdes qu'en novembre 2015. Les femmes libérées viendraient de cette région, et auraient été déportées jusqu'à Falloujah. 

Les Yézidis sont une minorité religieuse du kurdistan irakien et syrien : croyants d'un des plus anciens monothéismes du monde, ils subissent les violences et les persécutions systématiques de l'Etat islamique : esclavage, crucifixions publiques...

Début juin à Mossoul, c'est 19 femmes yézidies qui auraient brûlées vives dans des cages en fer par les troupes de l'Etat Islamique parce qu'elles refusaient de se prostituer. 

Jeudi 16 juin, un rapport des Nations unies s'inquiétait de ces crimes de masse, les qualifiant de «génocide». Pour ce même rapport, encore plusieurs milliers de femmes et d'enfants yézidis seraient toujours prisonniers des troupes de l'Etat islamique. 

La bataille de Falloujah est toujours en cours, et au moins 30 000 personnes ont été déplacées en trois jours en raison des combats dans la ville irakienne a indiqué hier le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).